vendredi 28 janvier 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 3e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Thomas d'Aquin, prêtre, Dominicain, docteur de l'Eglise (1225-1274) -
Mémoire, St
Pierre Nolasque, prêtre (1189-1256)
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Saint Chromace d'Aquilée :
La
graine tombée en terre porte beaucoup de fruit (Jn 12,24)
Lettre aux Hébreux
10,32-39.
Frères, souvenez-vous de ces premiers jours où vous veniez de recevoir la
lumière du Christ : vous avez soutenu alors le dur combat de la
souffrance,
tantôt donnés en spectacle sous les injures et les vexations, tantôt
solidaires de ceux qu'on traitait ainsi.
En effet, vous avez partagé la souffrance de ceux qui étaient en prison ;
vous avez accepté avec joie qu'on vous arrache vos biens, car vous étiez sûrs
de posséder un bien encore meilleur, et qui durera toujours.
Ne perdez pas votre confiance ; grâce à elle vous serez largement
récompensés.
Car vous avez bien besoin d'endurance pour accomplir la volonté de Dieu et
obtenir ainsi la réalisation des promesses.
En effet, encore un peu, très peu de temps, et celui qui doit venir arrivera,
il ne tardera pas.
Par sa fidélité, l'homme qui est juste à mes yeux obtiendra la vie ; mais
s'il abandonne, je ne lui accorderai plus mon amour.
Or nous ne sommes pas, nous, les hommes de l'abandon, pour notre perte, mais
les hommes de la foi, pour la sauvegarde de notre âme.
Psaume 37(36),3-4.5-6.23-24.39-40.
Fais confiance au Seigneur, agis bien, habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur : il comblera les désirs de ton cœur.
Dirige ton chemin vers le Seigneur, fais-lui confiance, et lui, il agira.
Il fera lever comme le jour ta justice, et ton droit comme le plein midi.
Quand le Seigneur conduit les pas de l'homme, ils sont fermes et sa marche lui
plaît.
S'il trébuche, il ne tombe pas car le Seigneur le soutient de sa main.
Le Seigneur est le salut pour les justes, leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre, il les délivre de l'impie, il les sauve,
car ils cherchent en lui leur refuge.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 4,26-34.
Parlant à la foule en paraboles, Jésus disait : « Il en est du règne
de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ :
nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne
sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein
l'épi.
Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de la
moisson. »
Il disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de
Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est
la plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes
potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du
ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans
la mesure où ils étaient capables de la comprendre.
Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il
expliquait tout à ses disciples.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Chromace d'Aquilée (?-407), évêque
Sermon 30, 2 (trad. SC 164, p. 137)
Le Seigneur s'est comparé lui-même à une graine de moutarde : alors
qu'il était le Dieu de gloire et de majesté éternelle, il est devenu tout
petit, puisqu'il a voulu naître d'une vierge avec un corps de petit enfant. Il
a donc été mis en terre lorsque son corps a été mis au tombeau. Mais, après
s'être levé d'entre les morts par sa glorieuse résurrection, il a grandi sur
terre jusqu'à devenir un arbre dans les branches duquel les oiseaux du ciel
habitent.
Cet arbre signifiait l'Église que la mort du Christ a ressuscitée dans
la gloire. Ses branches ne peuvent s'entendre que des apôtres, parce que, de
même que les branches sont l'ornement naturel de l'arbre, ainsi les apôtres
sont l'ornement de l'Église du Christ par la beauté de la grâce qu'ils ont
reçue. Sur ces branches, on sait que les oiseaux du ciel habitent.
Allégoriquement, les oiseaux du ciel nous désignent, nous qui, venant à
l'Église du Christ, nous reposons sur l'enseignement des apôtres, comme les
oiseaux sur les branches.