Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 23 septembre 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le mercredi de la 25e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Ste Thècle, vierge et martyre (1er s.),  St Lin, pape et martyr (+ 67),  St Constant, sacristain (5ème s.),  St Pio de Petrelcina (Padre Pio), capucin (+ 1968)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Hilaire : « Ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle »


Livre d'Esdras 9,5-9.

à l'heure de l'offrande du soir, je sortis de ma prostration ; après avoir déchiré mes vêtements et mon manteau, je tombai à genoux ; les mains tendues vers le Seigneur mon Dieu, je dis : « Mon Dieu, j'ai trop de honte et de confusion pour lever mon visage vers toi, mon Dieu. Nos fautes sans nombre nous submergent, nos péchés se sont amoncelés jusqu'au ciel. Depuis les jours de nos pères et aujourd'hui encore, nous sommes gravement coupables : c'est à cause de nos fautes que nous avons été livrés, nous, nos rois et nos prêtres, aux mains des rois étrangers, au massacre, à la déportation, au pillage et à l'humiliation, qui nous accablent encore aujourd'hui. Or, voici que tout à coup la pitié du Seigneur notre Dieu nous a permis d'en réchapper et de fixer notre demeure dans sa terre sainte ; ainsi, notre Dieu a fait briller nos yeux, il nous a donné un peu de répit dans notre esclavage. Car nous sommes des esclaves ; mais, dans cet esclavage, notre Dieu ne nous a pas abandonnés : il nous a concilié la faveur des rois de Perse, il nous a rendu la vie, pour que nous puissions restaurer le temple de notre Dieu et relever ses ruines, afin d'avoir un abri solide en Juda et à Jérusalem. »


Tob. 13,2-5.7.

C'est Dieu qui châtie et prend pitié, qui fait descendre aux profondeurs des enfers et retire de la grande perdition : personne n'échappe à sa main.
Rendez-lui grâce, fils d'Israël, face aux païens ! C'est lui qui vous dispersa parmi eux :
là, montrez donc sa grandeur ; exaltez-le, face à tous les vivants.
Il vous frappait pour vos péchés, maintenant il fait grâce : il vous rassemble de toutes les nations où vous étiez disséminés.
Et maintenant, considérez ce qu'il a fait pour vous, rendez-lui grâce de toute votre voix ; bénissez le Seigneur de justice, exaltez le Roi des siècles !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,1-6.

Jésus convoqua les Douze, et il leur donna pouvoir et autorité pour dominer tous les esprits mauvais et guérir les maladies ; il les envoya proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons. Il leur dit : « N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n'ayez pas chacun une tunique de rechange. Si vous trouvez l'hospitalité dans une maison, restez-y ; c'est de là que vous repartirez. Et si les gens refusent de vous accueillir, sortez de la ville en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » Ils partirent, et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire sur le psaume 65, §19-20 ; CSEL 22, 261 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 3, p. 873)

« Ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle »


      Quelle est « la parole de louange » (Ps 65,8) qu'il faut faire entendre ? Celle-ci assurément : « Il a donné la vie à l'âme » des croyants (v.9) ; car Dieu a accordé la constance et la persévérance dans la profession de la foi à la prédication des apôtres et à la confession des martyrs, et la prédication du Royaume des cieux a parcouru la terre en tous sens comme par des pas. En effet « leur message s'est répandu sur toute la terre » (Ps 18,5). Et ailleurs, le Saint Esprit proclame la gloire de cette course spirituelle : « Comme ils sont beaux, les pas de ceux qui annoncent la bonne nouvelle, de ceux qui annoncent la paix » (Is 52,7). C'est donc cette parole de louange de Dieu qu'il faut faire entendre par la proclamation, selon le témoignage du psalmiste : « Il a donné la vie à mon âme et n'a pas laissé chanceler mes pas » (LXX). En effet, les apôtres ne se sont pas laissés détourner de la course de leur prédication par les terreurs des menaces humaines, et la fermeté de leurs pas solidement posés ne s'est pas laissée écarter du chemin de la foi...

      Pourtant, après avoir dit : « Il n'a pas laissé chanceler mes pas », le psalmiste ajoute : « Ô Dieu, tu nous as éprouvés, tu nous as épurés par le feu comme on épure l'argent » (v.10). Cette parole, commencée au singulier, se rapporte donc à plusieurs. Car unique est l'Esprit et une la foi des croyants, selon ce qui est dit dans les Actes des Apôtres : « Les croyants n'avaient qu'une seule âme et un seul coeur » (Ac 4,32)...

      Mais que signifie cette comparaison : « Ils ont été épurés au feu, comme on épure l'argent » ?  A mon sens, si on épure l'argent, c'est uniquement pour en séparer les scories qui adhèrent à la matière encore brute... C'est pourquoi, quand Dieu met à l'épreuve ceux qui croient en lui, ce n'est pas qu'il ignore leur foi, mais parce que « la persévérance produit la valeur » comme le dit l'apôtre Paul (Rm 5,4). Dieu les soumet à l'épreuve, non pour les connaître, mais pour les amener à la consommation de la vertu. Ainsi, purifiés par le feu et dégagés de tout alliage avec les vices de la chair, ils pourront resplendir de l'éclat d'une innocence qui a fourni ses preuves.



23/09/2009
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