vendredi 09 juillet 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 14e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Sts
Agostino Zhao Rong († 1815) et 119 compagnons martyrs en Chine (†
1648-1930), Ste
Véronique Giuliani, o.f.m. (1660-1727)
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Saint François Xavier :
« Je
vous envoie comme des brebis au milieu des loups »
Livre d'Osée
14,2-10.
Reviens, Israël, au Seigneur ton Dieu ; car tu t'es effondré par suite de
tes fautes.
Revenez au Seigneur en lui présentant ces paroles : « Enlève toutes les
fautes, et accepte une belle offrande : au lieu de taureaux, nous t'offrons en
sacrifice les paroles de nos lèvres.
Puisque les Assyriens ne peuvent pas nous sauver, nous ne monterons plus sur
des chevaux, et nous ne dirons plus à l'ouvrage de nos mains : 'Tu es notre
Dieu', car toi seul as compassion de l'orphelin. »
Voici la réponse du Seigneur : Je les guérirai de leur infidélité, je leur
prodiguerai mon amour, car je suis revenu de ma colère.
Je serai pour Israël comme la rosée, il fleurira comme le lis, il étendra ses
racines comme les arbres du Liban.
Ses jeunes pousses vont grandir, sa parure sera comme celle de l'olivier, son
parfum comme celui de la forêt du Liban.
Ils reviendront s'asseoir à son ombre, ils feront revivre le blé, ils
fleuriront comme la vigne, ils seront renommés comme le vin du Liban.
Éphraïm ! peux-tu me confondre avec les idoles ? C'est moi qui te
réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c'est moi
qui te donne ton fruit.
Qui donc est assez sage pour comprendre ces choses, assez pénétrant pour les
saisir ? Oui, les chemins du Seigneur sont droits : les justes y
avancent, les pécheurs y tombent.
Psaume 51(50),3-4.8-9.12-13.14.17.
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface
mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m'apprends la
sagesse.
Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc,
plus que la neige.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi
mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d'être sauvé ; que l'esprit généreux me soutienne.
Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,16-23.
Jésus disait aux douze Apôtres : " Voici que je vous envoie comme des brebis
au milieu des loups. Soyez donc adroits comme les serpents, et candides comme
les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous
flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il
y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni
comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette
heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera
en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les
enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura
persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous
le dis : vous n'aurez pas encore passé dans toutes les villes d'Israël
quand le Fils de l'homme viendra.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite
Lettre 131, 22 octobre 1552 (trad. La Colombe, 1953, p. 247-248)
Nous courons deux dangers, au dire des gens du pays. Le premier est que
l'homme qui nous conduit, après avoir reçu notre argent, ne nous laisse dans
quelque île déserte ou ne nous jette à la mer, afin d'échapper au gouverneur
de Canton. Le second est que, s'il nous mène à Canton et que nous arrivions en
présence du gouverneur, celui-ci ne nous inflige de mauvais traitements ou ne
nous jette en prison. Car notre démarche est inouïe. De nombreux décrets
interdisent à quiconque l'accès de la Chine, et, sans une autorisation du roi,
il est strictement défendu aux étrangers d'y pénétrer. En dehors de ces deux
périls, il y en a beaucoup d'autres, et plus grands, ignorés des gens du pays.
Il serait bien long de les décrire ; je ne laisserai pas cependant d'en
citer quelques-uns.
Le premier est de perdre espérance et confiance en la miséricorde de
Dieu. C'est pour son amour et pour son service que nous allons faire connaître
sa loi et Jésus Christ son Fils, notre Rédempteur et Seigneur. Il le sait
bien, puisque c'est lui qui, dans sa sainte miséricorde, nous a communiqué ces
désirs. Or, manquer de confiance en sa miséricorde et de son pouvoir au milieu
des périls dans lesquels nous pouvons tomber pour son service est un danger
incomparablement plus grand que les maux que peuvent nous susciter tous les
ennemis de Dieu. En effet, si son plus grand service le demande, il nous
gardera des dangers de cette vie, et sans la permission et autorisation de
Dieu les démons et leurs ministres ne peuvent en rien nous nuire.