samedi 16 octobre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 28e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Marguerite-Marie Alacoque, († 1690), St
Gérard Majella, rédemptoriste († 1755), Ste
Marie-Marguerite d'Youville, veuve et fondatrice († 1771)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Lettre de l'église de
Smyrne sur ses martyrs :
«
L'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra dire »
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Ephésiens 1,15-23.
Frères, puisque j'ai entendu parler de la foi que vous avez dans le Seigneur
Jésus, et de votre amour pour tous les fidèles,
je ne cesse pas de rendre grâce, moi aussi, quand je fais mention de vous dans
ma prière :
Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, vous donne
un esprit de sagesse pour le découvrir et le connaître vraiment.
Qu'il ouvre votre cœur à sa lumière, pour vous faire comprendre l'espérance
que donne son appel, la gloire sans prix de l'héritage que vous partagez avec
les fidèles,
et la puissance infinie qu'il déploie pour nous, les croyants. C'est la force
même, le pouvoir, la vigueur,
qu'il a mis en œuvre dans le Christ quand il l'a ressuscité d'entre les morts
et qu'il l'a fait asseoir à sa droite dans les cieux.
Il l'a établi au-dessus de toutes les puissances et de tous les êtres qui nous
dominent, quel que soit leur nom, aussi bien dans le monde présent que dans le
monde à venir.
Il lui a tout soumis et, le plaçant plus haut que tout, il a fait de lui la
tête de l'Église
qui est son corps, et l'Église est l'accomplissement total du Christ, lui que
Dieu comble totalement de sa plénitude.
Psaume
8,2-3.4-5.6-7.
Ô Seigneur, notre Dieu,
qu'il est grand ton nom
par toute la terre !
Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits :
rempart que tu opposes à l'adversaire,
où l'ennemi se brise en sa révolte.
À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui, le fils d'un homme, que tu en
prennes souci ?
Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu, le couronnant de gloire et
d'honneur ;
tu l'établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses
pieds :
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 12,8-12.
Jésus disait à ses disciples : " Je vous le déclare : Celui qui se sera
prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi
pour lui devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m'aura renié en face des hommes sera renié en face des anges de
Dieu.
Et celui qui dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera
pardonné ; mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, cela ne lui
sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les synagogues, les puissances et les autorités,
ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler.
Car l'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra
dire. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Lettre de l'église de Smyrne sur ses martyrs (v. 155)
(trad. Quéré, Pères apostoliques, Seuil 1980, p. 241 ; cf SC 10)
Au moment où Polycarpe pénétra dans le stade, une voix retentit du ciel
: « Courage, Polycarpe, et sois fort ». Personne ne vit qui parlait, mais ceux
d'entre les nôtres qui étaient présents avaient entendu la voix... Quand la
foule sut qui était ce captif, les cris redoublèrent. Le proconsul lui demanda
si c'était lui Polycarpe. Oui, répondit-il. Et l'autre d'essayer de lui
arracher son reniement : « Respecte ton grand âge... Jure par la fortune de
César, rétracte-toi... Maudis le Christ. » Polycarpe répondit : « Voilà
quatre-vingt-six ans que je le sers, et il ne m'a fait aucun mal. Comment
pourrais-je outrager mon roi et mon sauveur ? »
Et comme l'autre revenait à la charge..., Polycarpe reprit : « Puisque
tu t'es mis en tête de me faire jurer par la fortune de César, comme tu dis,
et que tu feins d'ignorer qui je suis, entends-le de moi franchement : je suis
chrétien. Et si tu veux apprendre la sagesse de ma religion, accorde-moi un
jour et écoute-moi. » « Persuade le peuple », répliqua le proconsul. « Avec
toi, j'estime que je peux discuter. Car nous avons appris à marquer aux
autorités et aux magistrats établis par Dieu le respect qui leur est dû, à
condition que celui-ci ne se retourne pas contre nous. Mais ces gens-là, ils
manquent trop de dignité pour que je m'explique devant eux. »
« J'ai des fauves, reprit le proconsul, je te jetterai sous leur dent,
si tu n'abjures pas. -–Appelle-les, répondit Polycarpe. --Tu méprises les
bêtes ? Tu t'obstines ? Je te livrerai aux flammes. » Polycarpe lui dit : « Tu
me menaces d'un feu qui brûle une heure et s'éteint. Car tu ne connais pas le
feu du jugement futur et du châtiment éternel qui attend les impies. Mais
pourquoi tardes-tu ? Fais à ton idée ».
Les événements se précipitèrent ; en moins de temps qu'il n'en faut pour
le dire, ce fut une ruée vers les ateliers et les bains où les gens
ramassèrent bois et fagots... Lorsque le bûcher fut dressé, Polycarpe se
dépouilla lui-même de ses vêtements et dénoua sa ceinture. Il voulut aussi
délacer ses sandales, ce qu'il ne faisait pas d'habitude, parce que les
fidèles volaient à son aide... Ce grand saint avait suscité, bien avant son
martyre, une immense vénération.