lundi 11 octobre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 28e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Alexandre Sauli, évêque (1534-1592), St
Nicaise et ses compagnons, martyrs (IIème s.)
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Saint Jean-Marie Vianney :
«
Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le
Fils de l'homme pour cette génération »
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Galates 4,22-24.26-27.31.5,1.
Frères, l'Écriture dit qu'Abraham avait deux fils, l'un né d'une esclave, et
l'autre d'une femme libre.
Le fils d'Agar, l'esclave, eut une origine purement humaine ; celui de
Sara, la femme libre, naquit à cause de la promesse de Dieu.
Ces événements ont un sens symbolique : les deux femmes sont les deux
Alliances. La première Alliance, celle du mont Sinaï, met au monde des enfants
esclaves : c'est Agar.
tandis que la Jérusalem d'en haut est libre, et c'est elle notre mère.
L'Écriture dit en effet : Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n'avais pas
d'enfants ; éclate en cris de joie, toi qui n'avais pas éprouvé les
douleurs de l'enfantement, car la femme abandonnée a maintenant plus d'enfants
que celle qui avait son mari.
Par conséquent, frères, nous ne sommes pas les enfants d'une esclave, nous
sommes ceux de la femme libre.
Si le Christ nous a libérés, c'est pour que nous soyons vraiment libres. Alors
tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage.
Psaume 113(112),1-7.
Alléluia ! Louez, serviteurs du Seigneur, louez le nom du Seigneur !
Béni soit le nom du Seigneur, maintenant et pour les siècles des
siècles !
Du levant au couchant du soleil, loué soit le nom du Seigneur !
Le Seigneur domine tous les peuples, sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? Lui, il siège là-haut.
Mais il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre.
De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 11,29-32.
Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération
est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de
signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de
même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de
cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de
l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien
plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette
génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en
réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Sermon pour le 3e dimanche après la Pentecôte
Mes frères, si nous voulons parcourir les différents âges du monde, nous
voyons partout la terre couverte des miséricordes du Seigneur, et les hommes
enveloppés de ses bienfaits. Non, mes frères, ce n'est pas le pécheur qui
revient à Dieu pour lui demander pardon ; mais c'est Dieu lui-même qui court
après le pécheur et qui le fait revenir à lui... Il attend les pécheurs à la
pénitence, et il les invite par les mouvements intérieurs de sa grâce et par
la voix de ses ministres.
Voyez comment il se comporte envers Ninive, cette grande ville
pécheresse. Avant d'en punir les habitants, il commande à son prophète Jonas
d'aller, de sa part, leur annoncer que, dans quarante jours, il allait les
punir. Jonas, au lieu d'aller à Ninive, s'enfuit d'un autre côté. Il veut
traverser la mer ; mais, bien loin de laisser les Ninivites sans avertissement
avant de les punir, Dieu fait un miracle pour conserver son prophète, pendant
trois jours et trois nuits dans le sein d'une baleine, qui, au bout de trois
jours, le vomit sur la terre. Alors le Seigneur dit à Jonas : « Va annoncer à
la grande ville, que dans quarante jours elle périra ». Il ne leur donne point
de conditions. Le prophète, étant parti, annonça à Ninive que dans quarante
jours elle allait périr.
A cette nouvelle, tous se livrent à la pénitence et aux larmes, depuis
le paysan jusqu'au roi. « Qui sait, leur dit le roi, si le Seigneur n'aura pas
encore pitié de nous ? » Le Seigneur, les voyant recourir à la pénitence,
semblait se réjouir d'avoir le plaisir de les pardonner. Jonas, voyant le
temps échu pour les punir, se retira hors de la ville, afin d'attendre que le
feu du ciel tombât sur elle. Voyant qu'il ne tombait pas : « Ah ! Seigneur,
s'écrie Jonas, est-ce que vous m'allez faire passer pour un faux prophète ?
Faites-moi plutôt mourir. Ah ! je sais bien que vous êtes trop bon, vous ne
demandez qu'à pardonner ! –- Eh quoi ! Jonas, lui dit le Seigneur, tu voudrais
que je fisse périr tant de personnes qui se sont humiliées devant moi ? Oh !
non, non, Jonas, je n'en aurais pas le courage ; au contraire, je les aimerai
et les conserverai. »