Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mardi 13 mai 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le mardi de la 6e semaine du Temps Ordinaire

Saint(s) du jour : Notre-Dame de Fatima,   Bienheureux Marien de Jesus Euse Hoyos (1845-1926)

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Jean-Pierre de Caussade : « Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »


Lettre de saint Jacques 1,12-18.

Heureux l'homme qui supporte l'épreuve avec persévérance, car, une fois vérifiée sa qualité, il recevra la couronne de la vie comme la récompense promise à ceux qui aiment Dieu. Dans l'épreuve de la tentation, que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu .» Dieu en effet ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. Chacun est tenté par ses propres désirs qui l'entraînent et le séduisent. Puis le désir engendre et met au monde le péché, et le péché, parvenu à sa maturité, enfante la mort. Ne vous y trompez pas, frères bien-aimés, les dons les meilleurs, les présents merveilleux, viennent d'en haut, ils descendent tous d'auprès du Père de toutes les lumières, lui qui n'est pas, comme les astres, sujet au mouvement périodique ni aux éclipses passagères. Il a voulu nous donner la vie par sa parole de vérité, pour faire de nous les premiers appelés de toutes ses créatures.


Psaume 94(93),12-13.14-15.18-19.

Heureux l'homme que tu châties, Seigneur, celui que tu enseignes par ta loi,
pour le garder en paix aux jours de malheur, tandis que se creuse la fosse de l'impie.
Car le Seigneur ne délaisse pas son peuple, il n'abandonne pas son domaine :
on jugera de nouveau selon la justice ; tous les hommes droits applaudiront.
Quand je dis : « Mon pied trébuche ! » ton amour, Seigneur, me soutient.
Quand d'innombrables soucis m'envahissent, tu me réconfortes et me consoles.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,14-21.

Les disciples avaient oublié de prendre du pain, et ils n'avaient qu'un seul pain avec eux dans la barque. Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et à celui d'Hérode ! » Ils discutaient entre eux sur ce manque de pain. Il s'en aperçoit et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pain ? Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le coeur aveuglé ? Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous n'écoutez pas ? Vous ne vous rappelez pas ? Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze. — Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. » Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Jean-Pierre de Caussade (1675-1751), jésuite
L'Abandon à la Providence divine, II, 1 (§26)

« Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »


       Si nous percions le voile, et si nous étions vigilants et attentifs, Dieu se révélerait sans cesse à nous, et nous jouirions de son action en tout ce qui nous arrive ; à chaque chose, nous dirions : « Dominus est, c'est le Seigneur ! » (Jn 21,7) Et nous trouverions dans toutes les circonstances que nous recevons un don de Dieu.

      Nous considérerions les créatures comme de très faibles instruments entre les mains d'un tout-puissant ouvrier ; et nous reconnaîtrions sans peine que rien ne nous manque, et que le soin continuel de Dieu le porte à nous départir, à chaque instant, ce qui nous convient. Si nous avions la foi, nous saurions bon gré à toutes les créatures ; nous les caresserions, et nous les remercierions intérieurement de ce qu'elles servent et se rendent si favorables à notre perfection, appliquée par la main de Dieu. Si nous vivions sans interruption de la vie de la foi, nous serions dans un commerce continuel avec Dieu ; nous lui parlerions bouche à bouche.

      La foi est l'interprète de Dieu : sans les éclaircissements qu'elle donne, on n'entend rien au langage des créatures. C'est une écriture en chiffres, où on ne voit que confusion ; c'est un amas d'épines, du milieu desquelles on ne soupçonne pas que Dieu puisse parler. Mais la foi nous fait voir, comme à Moïse, le feu de la divine charité brûlant au sein de ces épines (Ex 3,2) ; elle nous donne la clef de ces chiffres, et nous fait découvrir dans cette confusion les merveilles de la sagesse d'en haut. La foi donne une face céleste à toute la terre ; c'est par elle que le coeur est transporté, ravi, pour converser dans le ciel... C'est la clef des trésors, la clef de l'abîme, la clef de la science de Dieu.




15/05/2008
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