vendredi 07 novembre 2008
La naissance miraculeuse de Louis XIV « Dieudonné » (II)
Six jours plus tard, le 3 novembre vers les 2 heures du matin,
le pieux Frère dans sa cellule est tiré de sa prière par des cris
d'enfant. Étonnement et frayeur : il se trouve en face de la Vierge
Marie, qui lui montre sur ses bras un enfant vagissant : "N'ayez pas
peur, dit-elle, je suis la Mère de Dieu, et l'enfant que vous voyez est
le Dauphin que Dieu veut donner à la France." Et la vision disparaît
puis se manifeste à nouveau un court moment mais sans plus dire un mot.
Enfin, deux heures plus tard, Marie se fit voir encore, mais
seule, et dit : "Ne doutez plus mon enfant de ce que vous avez déclaré
à votre confesseur. Pour marquer que je veux qu'on avertisse la Reine
de faire trois neuvaines en mon honneur, voilà la même image qui est à
Notre-Dame de Grâces, en Provence, et la façon de l'église." Et Frère
Fiacre vit avec précision le tableau ainsi que le choeur où il se
trouvait, comme aujourd'hui. Immédiatement mis au courant, ses
supérieurs qui, comme lui, ne s'étaient jamais rendus à là-bas,
consultèrent des amis qui avaient fait le pèlerinage : et les
descriptions correspondaient !
Le 5 novembre, on rédigea donc un procès-verbal de tout cela, que toute
la communauté des Augustins contresigna, à l'intention du Cardinal de
la Rochefoucauld. Car ces trois neuvaines étaient désormais devenues
une affaire d'Etat.
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.