lundi 25 octobre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 30e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Sts
Crépin et Crépinien, Martyrs († c. 285), Sts
Chrysanthe et Ste Darie, martyrs († c. 283)
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Saint Cyrille de Jérusalem
:
Délivrés
des liens du péché par la croix du Christ
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Éphésiens 4,32.5,1-8.
Frères, soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous
les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans la Christ.
Oui, cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés.
Vivez dans l'amour, comme le Christ nous a aimés et s'est livré pour nous en
offrant à Dieu le sacrifice qui pouvait lui plaire.
Comme il convient à des membres du peuple saint, la débauche, l'impureté sous
toutes ses formes et l'appétit de jouissance sont des choses qu'on ne doit
même plus évoquer chez vous ;
pas davantage de propos grossiers, stupides ou scabreux - tout cela est
déplacé - mais plutôt des actions de grâce.
Sachez-le bien : ni les débauchés, ni les dépravés, ni les jouisseurs
(qui sont de vrais idolâtres) ne reçoivent d'héritage dans le royaume du
Christ et de Dieu ;
ne laissez personne vous égarer par des paroles creuses. Tout cela attire la
colère de Dieu sur ceux qui désobéissent.
N'ayez donc rien de commun avec ces gens-là.
Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes
devenus lumière ; vivez comme des fils de la lumière -
Psaume
1,1-2.3.4.6.
Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas
le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et
nuit !
Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau, qui donne du fruit en son
temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu'il entreprend
réussira,
tel n'est pas le sort des méchants. Mais ils sont comme la paille balayée par
le vent :
Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se
perdra.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 13,10-17.
Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.
Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme
depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de
se redresser.
Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de
ton infirmité. »
Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute
droite, et elle rendait gloire à Dieu.
Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour
du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six
jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non
pas le jour du sabbat. »
Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes !
N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire
son bœuf ou son âne pour le mener boire ?
Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans,
n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce
lien ? »
Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la
foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il
faisait.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de
l'Église
Catéchèse baptismale, n° 13 (trad. bréviaire / Bouvet, Soleil levant 1961, p.
259)
Saint Paul a dit : « Que je ne me glorifie jamais, sinon dans la croix
du Christ » (Ga 6,14). C'était déjà une chose étonnante que l'aveugle de
naissance retrouve la vue à Siloé ; mais qu'est-ce que cela faisait à tous les
aveugles du monde ? C'était quelque chose de grand et qui dépassait la nature,
que la résurrection de Lazare, mort depuis quatre jours ; mais cette grâce ne
profitait qu'à lui seul, elle n'apportait rien à tous ceux qui, dans le monde,
étaient morts du fait de leurs péchés. C'était étonnant de faire jaillir de la
nourriture pour nourrir cinq mille hommes avec cinq pains ; mais cela n'était
rien pour ceux qui, dans tout l'univers, souffraient de la faim de
l'ignorance. C'était étonnant de délivrer une femme enchaînée par Satan depuis
dix-huit ans ; mais qu'est-ce que cela par rapport à nous tous qui sommes
ligotés par les chaînes de nos péchés ?
Or, la victoire de la croix a conduit à la lumière tous ceux que
l'ignorance rendait aveugles, elle a délié tous ceux que le péché rendait
captifs, et elle a racheté toute l'humanité. Ne sois pas surpris que le monde
entier ait été racheté. Celui qui est mort pour cela n'était pas seulement un
homme, mais le Fils unique de Dieu. La faute d'Adam a apporté la mort au monde
entier ; si la chute d'un seul a fait régner la mort sur tous, à plus forte
raison, la justice d'un seul ne fera-t-elle pas régner la vie ? (Rm 5,17) Si
jadis, par l'arbre dont ils ont mangé le fruit, nos premiers parents ont été
rejetés du paradis, est-ce que maintenant, par l'arbre de la croix de Jésus,
les croyants n'entreront pas beaucoup plus facilement dans le Paradis ? Si le
premier être modelé de terre a apporté la mort pour tous, est-ce que celui qui
l'a modelé de la terre ne leur apportera pas la vie éternelle, puisqu'il est
lui-même la vie ? (Jn 14,6)