vendredi 07 janvier 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Vendredi du temps de
Noël après l''Épiphanie
Saint(s) du jour : St
Raymond de Penyafort, prêtre (+ 1275), o.p., St
Lucien d'Antioche, prêtre et martyr (+ 312)
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Saint Bonaventure :
«
Jésus étendit la main et le toucha »
Première lettre de
saint Jean 5,5-13.
Mes biens-aimés, qui donc est vainqueur du monde ? N'est-ce pas celui qui
croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
C'est lui, Jésus Christ, qui est venu par l'eau et par le sang : pas
seulement l'eau, mais l'eau et le sang. Et celui qui rend témoignage, c'est
l'Esprit, car l'Esprit est la vérité.
Ils sont trois qui rendent témoignage,
l'Esprit, l'eau et le sang, et tous les trois se rejoignent en un seul
témoignage.
Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; or, le témoignage de Dieu
a plus de valeur, et le témoignage de Dieu, c'est celui qu'il rend à son Fils.
Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu possède en lui-même ce témoignage.
Celui qui ne croit pas Dieu, celui-là fait de Dieu un menteur, puisqu'il ne
croit pas au témoignage que Dieu rend à son Fils.
Et ce témoignage, le voici : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette
vie est dans son Fils.
Celui qui a le Fils possède la vie ; celui qui n'a pas le Fils de Dieu ne
possède pas la vie.
Je vous ai écrit tout cela pour vous faire savoir que vous avez la vie
éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu.
Psaume
147,12-13.14-15.19-20.
Glorifie le Seigneur, Jérusalem ! Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes, dans tes murs il a béni tes
enfants ;
il fait régner la paix à tes frontières, et d'un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre : rapide, son verbe la parcourt.
Il révèle sa parole à Jacob, ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu'il ait ainsi traité ; nul autre n'a connu ses volontés.
Alléluia !
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 5,12-16.
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ;
celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre et lui demanda :
« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois
purifié. » A l'instant même, sa lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te
montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ;
ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
On parlait de lui de plus en plus. De grandes foules accouraient pour
l'entendre et se faire guérir de leurs maladies.
Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Vie de Saint François, Legenda major, ch. 1 (trad. cf. Vorreux, Éds
franciscaines 1951, p. 572)
Un jour que François priait dans la solitude et que, emporté par sa
ferveur, il était tout absorbé en Dieu, le Christ en croix lui est apparu. A
cette vue, « son âme s'est fondue » (Ct 5,6) et le souvenir de la Passion du
Christ l'a percé si profondément qu'à partir de ce moment il pouvait
difficilement se retenir de pleurer et de soupirer lorsqu'il venait à penser
au Crucifié ; lui-même en a fait un jour l'aveu peu de temps avant sa mort. Et
voilà comment il a compris que c'était à lui que s'adressait la parole de
l'Évangile : « Si tu veux venir après moi, renonce à toi-même, prends ta croix
et suis-moi » (Mt 16,24).
Il s'est abandonné dès lors à l'esprit de pauvreté, au goût de
l'humilité et aux élans d'une piété profonde. Alors que jadis non seulement la
compagnie, mais la vue d'un lépreux, même de loin, le secouait d'horreur, il
se mettait dorénavant, avec une parfaite insouciance pour lui-même, à leur
rendre tous les services possibles, toujours humble et très humain, à cause du
Christ crucifié qui, selon la parole du prophète, a été considéré et « méprisé
comme un lépreux » (Is 53,3).