vendredi 17 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 24e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Robert Bellarmin, cardinal et docteur de l'Église (1542-1621), St
Lambert, évêque et martyr († 696)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Jean-Paul II:
« Les
Douze l'accompagnaient, ainsi que quelques femmes »
Première lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,12-20.
Frères, nous proclamons que le Christ est ressuscité d'entre les morts ;
alors, comment certains d'entre vous peuvent-ils affirmer qu'il n'y a pas de
résurrection des morts ?
Mais, s'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ, lui non plus, n'est
pas ressuscité.
Et si le Christ n'est pas ressuscité, notre message est sans objet, et votre
foi est sans objet ;
nous voilà reconnus comme de faux témoins de Dieu, pour avoir témoigné en
contradiction avec Dieu en disant qu'il a ressuscité le Christ, alors qu'il ne
l'a pas ressuscité s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas.
Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressuscité.
Et si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien, vous n'êtes
pas libérés de vos péchés ;
et puis, ceux qui sont morts dans le Christ sont perdus.
Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous
sommes les plus à plaindre de tous les hommes.
Mais non ! le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi
les morts le premier ressuscité.
Psaume
17,1.6-7.8.15.
Seigneur, écoute la justice ! Entends ma plainte, accueille ma
prière : mes lèvres ne mentent pas.
Je t'appelle, toi, le Dieu qui répond : écoute-moi, entends ce que je
dis.
Montre les merveilles de ta grâce, toi qui libères de l'agresseur ceux qui se
réfugient sous ta droite.
Garde-moi comme la prunelle de l'œil ; à l'ombre de tes ailes,
cache-moi,
Et moi, par ta justice, je verrai ta face : au réveil, je me rassasierai
de ton visage.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 8,1-3.
Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du
règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient,
ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de
leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept
démons),
Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres,
qui les aidaient de leurs ressources.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Jean-Paul II
Mulieris dignitatem, § 27
Dans l'histoire de l'Église, dès les premiers temps, il y avait
aux côtés des hommes de nombreuses femmes pour qui la réponse de
l'Eglise-Épouse à l'amour rédempteur du Christ-Époux prenait toute sa force
expressive. Nous voyons tout d'abord celles qui avaient personnellement
rencontré le Christ, qui l'avaient suivi et qui, après son départ, « étaient
assidues à la prière » (Ac 1,14) avec les apôtres au Cénacle de Jérusalem
jusqu'au jour de la Pentecôte. Ce jour-là, l'Esprit Saint a parlé par « des
fils et des filles » du Peuple de Dieu... (Ac 2,17; Jl 3,1). Ces femmes, et
d'autres encore par la suite, ont eu un rôle actif et important dans la vie de
l'Église primitive, dans la construction, depuis ses fondements, de la
première communauté chrétienne et des communautés ultérieures, grâce à leurs
charismes et à leurs multiples manières de servir... L'apôtre Paul parle de
leurs « fatigues » pour le Christ : celles-ci montrent les divers domaines du
service apostolique dans l'Église, en commençant par « l'Eglise domestique ».
En effet, la « foi sans détours » y passe de la mère aux enfants et aux
petits-enfants, comme cela a eu lieu dans la maison de Timothée (2Tm
1,5).
La même chose se renouvelle au cours des siècles,
de génération en génération, comme le montre l'histoire de l'Église. L'Église,
en effet, en défendant la dignité de la femme et sa vocation, a manifesté de
la gratitude à celles qui, fidèles à l'Evangile, ont participé en tout temps à
la mission apostolique de tout le Peuple de Dieu, et elle les a honorées. De
saintes martyres, des vierges, des mères de famille ont témoigné de leur foi
avec courage et aussi, par l'éducation de leurs enfants dans l'esprit de
l'Evangile, ont transmis la foi et la tradition de l'Église... Même face à de
graves discriminations sociales, les saintes femmes ont agi librement, rendues
fortes par leur union avec le Christ...
De nos jours
encore, l'Église ne cesse de s'enrichir grâce au témoignage de nombreuses
femmes qui épanouissent leur vocation à la sainteté. Les saintes femmes sont
une incarnation de l'idéal féminin ; mais elles sont aussi un modèle pour tous
les chrétiens, un modèle de « sequela Christi », de la vie à la suite du
Christ, un exemple de la manière dont l'Église-Épouse doit répondre avec amour
à l'amour du Christ-Époux.