Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mardi 15 janvier 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le mardi de la 1re semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Saint Rémi (+ 533),   Saint Paul (+ 342)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Jérôme : « Es-tu venu pour nous perdre ? »


Premier livre de Samuel 1,9-20.

Après le repas à Silo, Anne se leva. Le prêtre Éli était assis sur son siège, à l'entrée du sanctuaire. Anne, pleine d'amertume et tout en larmes, se mit à prier le Seigneur. Elle fit un voeu en disant : « Seigneur de l'univers ! Si tu veux bien te pencher sur ta servante humiliée, te souvenir de moi, ne pas m'oublier, et me donner un fils, je le consacrerai au Seigneur pour toute sa vie, et on ne lui coupera pas les cheveux. » Tandis qu'elle prolongeait sa prière devant le Seigneur, Éli l'observait. Elle parlait dans son coeur : on voyait bien remuer ses lèvres, mais on n'entendait pas sa voix. Éli pensa qu'elle était ivre et lui dit : « Vas-tu rester longtemps dans cet état ? Sors cuver ton vin ! » Anne répondit : « Mon seigneur, je ne suis qu'une femme affligée, je n'ai bu ni vin ni boisson forte ; j'épanche mon coeur devant le Seigneur. Ne prends pas ta servante pour une vaurienne : c'est l'excès de mon chagrin et de mon dépit qui m'a fait prier aussi longtemps. » Éli lui répondit : « Va en paix, et que le Dieu d'Israël t'accorde ce que tu lui as demandé. » Anne dit alors : « Ta servante a trouvé grâce devant toi ! » Elle s'en alla, elle se mit à manger, et son visage n'était plus le même. Le lendemain, Elcana et les siens se levèrent de bon matin. Après s'être prosternés devant le Seigneur, ils s'en retournèrent chez eux, à Rama. Elcana s'unit à Anne sa femme, et le Seigneur se souvint d'elle. Le temps venu, Anne conçut et mit au monde un fils ; elle lui donna le nom de Samuel (c'est-à-dire : Dieu exauce) car, disait-elle : « Je l'ai demandé au Seigneur. »


1 Sam. 2,1.4-5.6-7.8.

Et Anne fit cette prière :« Mon coeur bondit de joie pour le Seigneur, mon front se relève pour mon Dieu ;ma bouche se rit de mes rivaux ;oui, j'exulte en ton salut.
L'arc des forts se brise ;mais les chétifs ont la vigueur pour ceinture ;
les repus s'embauchent pour du pain, les affamés n'ont plus à travailler.
Le Seigneur fait mourir et fait vivre, il fait descendre aux enfers et en ramène ;
le Seigneur appauvrit et enrichit, il abaisse, mais aussi il relève.
De la poussière, il retire le faible, et du fumier, il relève le pauvre pour l'asseoir au rang des princes, lui assigner un trône de gloire. »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,21-28.

Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. » Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. » L'esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri. Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient : « Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. » Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Marc, 2 ; PLS 2, 125s (trad. DDB 1986, p. 47)

« Es-tu venu pour nous perdre ? »


      « Il y avait dans leur synagogue un homme, tourmenté par un esprit mauvais ». Cet esprit ne pouvait pas supporter la présence du Seigneur ; il s'agissait de cet esprit impur qui avait conduit tous les hommes à l'idolâtrie... « Quelle entente entre le Christ et Satan ? » (2Co 6,15) ; le Christ et Satan ne pouvaient pas être associés l'un à l'autre. « Il cria en disant : ' Que nous veux-tu ? ' » Celui qui s'exclame ainsi est un individu qui s'exprime au nom de plusieurs personnes ; cela prouve qu'il a conscience d'avoir été vaincu, lui et les siens.

      « Il cria en disant...: ' Que nous veux-tu, Jésus le Nazaréen ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu ' ». En plein tourment et malgré l'intensité des souffrances qui le font crier, il n'a pas abandonné son hypocrisie. Il est contraint de dire la vérité, la souffrance le presse, mais la malice l'empêche de dire toute la vérité : « Que nous veux-tu, Jésus le Nazaréen ? » Pourquoi ne reconnais-tu pas le Fils de Dieu ? Est-ce le Nazaréen qui te torture, et non pas le Fils de Dieu ?...

      Moïse n'était-il pas un saint de Dieu ? Et Isaïe et Jérémie n'ont-ils pas été des saints de Dieu ?... Pourquoi ne leur dis-tu pas : « Je sais qui tu es, saint de Dieu » ?... Ne dis pas « Saint de Dieu » mais « Dieu Saint ». Tu t'imagines que tu sais, mais tu ne sais pas ; ou si tu sais, tu te tais par duplicité. Car il n'est pas seulement le Saint de Dieu, mais Dieu Saint.




15/01/2008
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