lundi 02 août 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 18°
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Pierre-Julien Eymard, prêtre et fondateur (1811-1868), St
Eusèbe de Verceil, évêque († 371)
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Saint Hilaire :
« Levant
les yeux au ciel, il prononça la bénédiction »
Livre de Jérémie
28,1-17.
La quatrième année du règne de Sédécias, roi de Juda, au cinquième mois, le
prophète Ananie, fils d'Azzour, originaire de Gabaon, parla ainsi à Jérémie,
dans le temple du Seigneur, en présence des prêtres et de tout le peuple :
« Parole du Seigneur de l'univers, Dieu d'Israël : J'ai brisé le joug du
roi de Babylone !
Dans deux ans, jour pour jour, je ferai revenir en ce lieu tout le mobilier du
Temple que Nabucodonosor, roi de Babylone, a enlevé pour l'emporter à
Babylone.
Je ramènerai ici Jékonias, fils de Joakim, roi de Juda, avec tous les déportés
de Juda qui sont partis à Babylone, déclare le Seigneur, car je vais briser le
joug du roi de Babylone ! »
Le prophète Jérémie répondit au prophète Ananie en présence des prêtres et de
tout le peuple, qui se tenaient dans le temple du Seigneur.
Il lui dit : « Amen ! Dieu veuille agir ainsi et accomplir ta
prophétie : qu'il fasse revenir de Babylone le mobilier du Temple et tous les
déportés.
Cependant, écoute bien cette parole que je vais te faire entendre, à toi et à
tout le peuple :
Les prophètes qui nous ont précédés, toi et moi, depuis bien longtemps, ont
prophétisé contre de nombreux pays et de grands royaumes la guerre, le malheur
et la peste.
Le prophète qui annonce la paix n'est reconnu comme prophète vraiment envoyé
par le Seigneur, que si sa parole s'accomplit. »
Alors le prophète Ananie enleva le joug que le prophète Jérémie s'étais mis
sur la nuque, et il le brisa.
Et Ananie déclara devant tout le peuple : « Parole du Seigneur : C'est
ainsi que dans deux ans, jour pour jour, je briserai le joug de Nabucodonosor,
roi de Babylone, pour en délivrer toutes les nations. » Alors le prophète
Jérémie s'en alla.
La parole du Seigneur fut adressée à Jérémie après que le prophète Ananie eut
brisé le joug qui était sur sa nuque.
« Va dire à Ananie : Ainsi parle le Seigneur : Tu as brisé un joug de
bois, je le remplacerai par un joug de fer.
Car ainsi parle le Seigneur de l'univers, Dieu d'Israël : C'est un joug de fer
que je mets sur la nuque de toutes ces nations, pour les asservir à
Nabucodonosor, roi de Babylone. Elles le serviront, et je lui ai remis
jusqu'aux bêtes des champs. »
Le prophète Jérémie dit alors au prophète Ananie : « Écoute, Ananie : le
Seigneur ne t'a pas envoyé, et toi, tu rassures ce peuple par un mensonge.
C'est pourquoi le Seigneur parle ainsi : Je te chasse de la surface de la
terre ; tu mourras cette année, car ce que tu as prêché, c'est la révolte
contre le Seigneur. »
Le prophète Ananie mourut cette même année, au septième mois.
Psaume
119,29.43.79.80.95.102.
Détourne-moi de la voie du mensonge, fais-moi la grâce de ta loi.
N'ôte pas de ma bouche la parole de vérité, car j'espère tes décisions.
Qu'ils se tournent vers moi, ceux qui te craignent, ceux qui connaissent tes
exigences.
Que j'aie par tes commandements le cœur intègre : alors je ne serai pas
humilié.
Des impies escomptent ma perte : moi, je réfléchis à tes exigences.
De tes décisions, je ne veux pas m'écarter, car c'est toi qui m'enseignes.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,13-21.
Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l'écart. Les foules
l'apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.
En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié
envers eux et guérit les infirmes.
Le soir venu, les disciples s'approchèrent et lui dirent :
« L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule :
qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger ! »
Mais Jésus leur dit : « Ils n'ont pas besoin de s'en aller.
Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Alors ils lui disent : « Nous n'avons là que cinq pains et deux
poissons. »
Jésus dit : « Apportez-les-moi ici. »
Puis, ordonnant à la foule de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et
les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la
bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les
disciples les donnèrent à la foule.
Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze
paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et
les enfants.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, 14, 12 (trad. Matthieu commenté, DDB
1985, p. 100 rev.)
Après avoir pris les cinq pains, le Seigneur a tourné son regard
vers le ciel pour honorer Celui dont lui-même tient l'être. Il n'était pas
obligé de regarder le Père avec ses yeux de chair ; il voulait faire
comprendre à ceux qui étaient présents de qui il avait reçu le pouvoir
d'accomplir un acte d'une telle puissance. Il donne ensuite les pains à ses
disciples. Ce n'est pas par multiplication que les cinq pains en font
plusieurs. Les morceaux se succèdent et trompent ceux qui les brisent ; c'est
comme s'ils étaient coupés d'avance ! La matière continue à se déployer...
Ne t'étonne donc pas de ce que les sources coulent, de ce qu'il y
ait des grappes aux ceps de vigne, de ce que des ruisseaux de vin s'écoulent à
partir des grappes. Toutes les ressources de la terre se répandent selon un
rythme annuel indéfectible. Une telle multiplication de pains révèle l'action
de l'auteur de l'univers. Normalement, il impose à un tel accroissement une
limite ; car il connaît à fond les lois de la matière. Dans la création
visible s'opère un travail invisible. Le mystère de l'action présente est
l'œuvre du Seigneur des mystères célestes. La puissance de Celui qui agit
dépasse toute la nature, et la méthode de cette Puissance déborde la
compréhension du fait. Seule demeure l'admiration pour ce pouvoir.