mardi 05 octobre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 27e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Marie-Faustine Kowalska (1905-1938), Ste
Fleur (Flore), religieuse hospitalière en Quercy (1300-1347)
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Bienheureuse Élisabeth de
la Trinité :
«
Marie, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole »
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Galates 1,13-24.
Frères, vous avez certainement entendu parler de l'activité que j'avais dans
le judaïsme : je menais une persécution effrénée contre l'Église de Dieu,
et je cherchais à la détruire.
J'allais plus loin dans le judaïsme que la plupart des gens de mon peuple qui
avaient mon âge, et, plus que les autres, je défendais avec une ardeur jalouse
les traditions de mes pères.
Mais Dieu m'avait mis à part dès le sein de ma mère, dans sa grâce il m'avait
appelé,
et, un jour, il a trouvé bon de mettre en moi la révélation de son Fils, pour
que moi, je l'annonce parmi les nations païennes. Aussitôt, sans prendre
l'avis de personne,
sans même monter à Jérusalem pour y rencontrer ceux qui étaient Apôtres avant
moi, je suis parti pour l'Arabie ; de là, je suis revenu à Damas.
Puis, au bout de trois ans, je suis monté à Jérusalem pour faire la
connaissance de Pierre, et je suis resté quinze jours avec lui.
Je n'ai vu aucun des autres Apôtres sauf Jacques, le frère du Seigneur.
En écrivant cela, je ne mens pas, je vous le déclare devant Dieu.
Ensuite, je me suis rendu dans les régions de Syrie et de Cilicie.
Mais pour les Églises du Christ qui sont en Judée, mon visage restait
inconnu ;
elles avaient simplement entendu dire ceci : « L'homme qui nous
persécutait naguère annonce aujourd'hui la foi qu'il cherchait alors à
détruire. »
Et ces Églises rendaient gloire à Dieu à mon sujet.
Psaume 139(138),1-3.13-14.15.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres
mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers.
C'est toi qui as créé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige, l'être étonnant que je suis :
étonnantes sont tes œuvres toute mon âme le sait.
Mes os n'étaient pas cachés pour toi quand j'étais façonné dans le secret,
modelé aux entrailles de la terre.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 10,38-42.
Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village.
Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.
Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur,
écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle
intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur
me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu
t'agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui
sera pas enlevée. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Dernière Retraite, 10e – 11e jours (in OC, Cerf 1991, p.173s)
Pour que rien ne me sorte du beau silence du dedans, [je garderai]
toujours la même condition, le même isolement, la même séparation, le même
dépouillement. Si mes désirs, mes craintes, mes joies ou mes douleurs...ne
sont pas parfaitement ordonnés à Dieu, je ne serai pas solitaire, il y aura du
bruit en moi ; il faut donc l'apaisement, le « sommeil des puissances »,
l'unité de l'être. « Ecoute, ma fille, prête l'oreille, oublie ton peuple et
la maison de ton père, et le Roi sera épris de ta beauté » (Ps 44,11-12)... «
Oublier son peuple » c'est difficile, il me semble ; car ce peuple c'est tout
ce monde qui fait pour ainsi dire partie de nous-même : c'est la sensibilité,
les souvenir, les impressions, etc... Quand l'âme a fait cette rupture, quand
elle est libre de tout cela, le Roi est épris de sa beauté...
Le Créateur, en voyant le beau silence qui règne en sa créature, en la
considérant toute recueillie..., la fait passer en cette solitude immense,
infinie, en ce « lieu spacieux » chanté par le prophète (Ps 17,20) et qui
n'est autre que lui-même... « Je la conduirai dans la solitude et je lui
parlerai au cœur. » (Os 2,16) La voici, cette âme entrée en cette vaste
solitude où Dieu va se faire entendre ! « Sa parole, dit saint Paul, et
vivante et efficace, et plus pénétrante qu'aucun glaive à deux tranchants :
elle atteint jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, jusque dans les
jointures et dans les moelles. » (He 4,12) C'est donc elle directement qui
achèvera le travail du dépouillement dans l'âme...
Mais ce n'est pas tout de l'entendre, cette parole, il faut la garder !
(Jn 14,23) Et c'est en la gardant que l'âme sera « sanctifiée dans la vérité »
(Jn 17,17) ; c'est là le désir du Maître... A celui qui garde sa parole,
n'a-t-il pas fait cette promesse : « Mon Père l'aimera, et nous viendrons à
lui et nous ferons en lui notre demeure » ? (Jn 14,23) C'est toute la Trinité
qui habite dans l'âme qui l'aime en vérité, c'est-à-dire en gardant sa parole.