Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 23 janvier 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le mercredi de la 2e semaine du temps ordinaire


L'Eglise fête : Semaine de prière pour l'unité des chrétiens - 18-25 janvier
Saint(s) du jour : Saint Barnard (778-842)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Pierre Chrysologue : Le Christ guérit la paralysie de nos membres et de nos coeurs


Premier livre de Samuel 17,32-33.37.40-51.

David dit au roi Saül : « Que personne ne perde courage à cause de ce Philistin. Moi, ton serviteur, j'irai me battre avec lui. » Saül répondit à David : « Tu ne peux pas marcher contre ce Philistin pour lutter avec lui, car tu n'es qu'un enfant, et lui, c'est un homme de guerre depuis sa jeunesse. » David insista : « Le Seigneur, qui m'a sauvé des griffes du lion et de l'ours, me sauvera des mains de ce Philistin. » Alors Saül lui dit : « Va, et que le Seigneur soit avec toi ! » David prit son bâton, il choisit dans le torrent cinq cailloux bien ronds et les mit dans une poche de son sac de berger ; puis, la fronde à la main, il marcha vers le Philistin. Le Philistin s'avança, précédé de son porte-bouclier, et arriva près de David. Lorsqu'il le vit, il le regarda avec mépris car c'était un jeune garçon ; il était roux et de belle apparence. Le Philistin lui dit : « Suis-je donc un chien, pour que tu viennes contre moi avec un bâton ? » Et il lui lança une malédiction en invoquant ses dieux. Il dit à David : « Viens ici, que je te donne en pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages ! » David lui répondit : « Tu marches contre moi avec l'épée, la lance et le javelot, mais moi, je marche contre toi au nom du Seigneur des armées, le Dieu des troupes d'Israël que tu as insulté. Aujourd'hui le Seigneur va te livrer en mon pouvoir, je vais te tuer, te trancher la tête, donner aujourd'hui même les cadavres de l'armée philistine aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages. Toute la terre saura qu'il y a un Dieu pour Israël, et tous ces gens rassemblés sauront que le Seigneur ne donne la victoire ni par l'épée ni par la lance, mais que le Seigneur combat lui-même, et qu'il vous livre entre nos mains. » Goliath s'était avancé et venait à la rencontre de David. Celui-ci s'élança et courut vers les rangs des ennemis au-devant du Philistin. Il plongea la main dans son sac, et en retira un caillou qu'il lança avec sa fronde. Il atteignit le Philistin au front, le caillou s'y enfonça, et Goliath tomba la face contre terre. Ainsi David triompha avec une fronde et un caillou : quand il frappa le Philistin à mort, il n'avait pas d'épée à la main. David se précipita, et arrivé près du Philistin, il lui prit son épée, qu'il tira du fourreau, et le tua en lui tranchant la tête. Quand les Philistins virent que leur champion était mort, ils prirent la fuite.


Psaume 144,1.2.9-10.

Béni soit le Seigneur, mon rocher ! Il exerce mes mains pour le combat, il m'entraîne à la bataille.
Il est mon allié, ma forteresse, ma citadelle, celui qui me libère ; il est le bouclier qui m'abrite, il me donne pouvoir sur mon peuple.
Pour toi, je chanterai un chant nouveau, pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes,
pour toi qui donnes aux rois la victoire et sauves de l'épée meurtrière David, ton serviteur.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 3,1-6.

Un jour, Jésus entra dans une synagogue ; il y avait là un homme dont la main était paralysée. On observait Jésus pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat ; on pourrait ainsi l'accuser. Il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Viens te mettre là devant tout le monde. » Et s'adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ? » Mais ils se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l'endurcissement de leurs coeurs, il dit à l'homme : « Étends la main. » Il l'étendit, et sa main redevint normale. Une fois sortis, les pharisiens se réunirent avec les partisans d'Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Chrysologue (vers 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Homélie sur le mystère de l'Incarnation, 148 ; PL 52, 596 (trad. bréviaire rev.)

Le Christ guérit la paralysie de nos membres et de nos coeurs


      L'incarnation du Christ n'est pas normale, c'est miraculeux ; ce n'est pas conforme à la raison, mais à la puissance divine ; cela vient du Créateur, non de la nature ; ce n'est pas commun, c'est unique ; c'est divin, non pas humain. Elle ne s'est pas faite par nécessité, mais par puissance... Elle a été mystère de foi, renouvellement et salut pour l'homme. Celui qui, sans être né, a formé l'homme avec de la glaise intacte (Gn 2,7), en naissant a fait un homme à partir d'un corps intact ; la main qui a daigné saisir de l'argile pour nous créer a daigné saisir aussi notre chair pour nous recréer...

      Homme, pourquoi te méprises-tu tellement, alors que tu es si précieux pour Dieu ? Pourquoi, lorsque Dieu t'honore ainsi, te déshonores-tu à ce point ? Pourquoi cherches-tu comment tu as été fait et ne recherches-tu pas en vue de quoi tu es fait ? Est-ce que toute cette demeure du monde que tu vois n'a pas été faite pour toi ?...

      Le Christ prend chair pour rendre toute son intégrité à la nature corrompue ; il assume la condition d'enfant, il accepte d'être nourri, il traverse des âges successifs afin de restaurer l'âge unique, parfait et durable qu'il avait lui-même créé. Il porte l'homme, pour que l'homme ne puisse plus tomber. Celui qu'il avait créé terrestre, il le rend céleste ; celui qui était animé par un esprit humain, il lui donne la vie d'un esprit divin. Et c'est ainsi qu'il l'élève tout entier jusqu'à Dieu, afin de ne rien laisser en lui de ce qui appartient au péché, à la mort, au labeur, à la douleur, à la terre. Voilà ce que nous apporte notre Seigneur Jésus Christ qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père, dans l'unité du Saint Esprit, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles.




23/01/2008
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