samedi 22 janvier 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 2e
semaine du temps ordinaire
L'Église fête : Semaine de prière pour l'unité des chrétiens - 22
janvier
Saint(s) du jour : St
Vincent le Diacre, martyr (+ 304)
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Saint Thomas d'Aquin :
Jésus
se donne entièrement : il se donne lui-même à manger
Lettre aux Hébreux
9,2-3.11-14.
Le sanctuaire de l'ancienne Alliance comportait une première tente, où il y
avait le chandelier à sept branches et la table avec les pains de l'offrande;
c'était ce qu'on nomme le Lieu saint.
Derrière le second rideau, il y avait la tente appelée le Saint des saints,
Le Christ, lui, est le grand prêtre du bonheur qui vient. La tente de son
corps est plus grande et plus parfaite que celle de l'ancienne Alliance ;
elle n'a pas été construite par l'homme, et n'appartient donc pas à ce monde.
C'est par elle qu'il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire du ciel
en répandant, non pas le sang des animaux, mais son propre sang : il a
obtenu ainsi une libération définitive.
S'il est vrai qu'une simple aspersion avec du sang d'animal, ou avec de l'eau
sacrée, rendait à ceux qui s'étaient souillés une pureté extérieure pour
qu'ils puissent célébrer le culte,
le sang du Christ, lui, fait bien davantage : poussé par l'Esprit
éternel, Jésus s'est offert lui-même à Dieu comme une victime sans
tache ; et son sang purifiera notre conscience des actes qui mènent à la
mort pour que nous puissions célébrer le culte du Dieu vivant.
Psaume 47(46),2-3.6-7.8-9.
Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de
joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable, le grand roi sur toute la
terre,
Dieu s'élève parmi les ovations, le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez, sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre : que vos musiques
l'annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens, Dieu est assis sur son trône sacré.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 3,20-21.
Jésus entre dans une maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien
qu'il n'était pas possible de manger.
Sa famille, l'apprenant, vint pour se saisir de lui, car ils
affirmaient : « Il a perdu la tête. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Opuscule pour la fête du Corps du Christ (trad. bréviaire)
Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a
pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme. En
outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre
salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à
Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui, et il a répandu son sang pour
qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un
esclavage lamentable, nous serions purifiés de tous nos péchés.
Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait,
il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les
dehors du pain et du vin... Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce
banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la
chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il
rien de plus admirable que ce sacrement ?... Personne n'est capable d'exprimer
les délices de ce sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa
source ; et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable que le Christ a
montré dans sa Passion.
Il voulait que l'immensité de cet
amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la
dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il
allait passer de ce monde à son Père, il a institué ce sacrement comme le
mémorial perpétuel de sa Passion, l'accomplissement des anciennes
préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence
remplirait de tristesse, il a laissé ce sacrement comme réconfort
incomparable.