Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 30 juin 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le lundi de la 13e semaine du Temps Ordinaire

Saint(s) du jour : Premiers Martyrs du siège de Rome (Ier siècle)

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Origène : « Suis-moi »


Livre d'Amos 2,6-10.13-16.

Ainsi parle le Seigneur :La sentence est irrévocable, à cause des crimes et des crimes d'Israël. Ils vendent le juste pour de l'argent, le pauvre pour une paire de sandales. Ils écrasent la tête des petites gens dans la poussière, ils ferment la route aux malheureux. Le fils et le père vont vers la même femme et profanent ainsi mon saint Nom. Auprès des autels, ils se couchent sur les vêtements qu'ils ont pris en gage. Dans le temple de leur Dieu, ils boivent le vin de ceux qu'ils ont frappés d'amende. Moi, pourtant, j'avais détruit devant eux l'Amorite, dont la stature égalait celle des cèdres et la vigueur, celle des chênes !Je l'avais anéanti, depuis les fruits jusqu'aux racines. Moi, je vous avais fait monter du pays d'Égypte et je vous avais, pendant quarante ans, conduits à travers le désert, pour vous donner en héritage le pays de l'Amorite. Eh bien, moi, maintenant, je vous écraserai sur place, comme un char plein de gerbes écrase tout sur son passage. L'homme le plus rapide ne pourra pas fuir, le plus fort ne pourra pas montrer sa vigueur, même le héros ne sauvera pas sa vie. L'archer ne tiendra pas, le coureur n'échappera pas, le cavalier ne sauvera pas sa vie. Le plus brave s'enfuira tout nu, en ce jour-là. Parole du Seigneur.


Psaume 50(49),16-17.18-19.20-21.22-23.

Mais à l'impie, Dieu déclare : « Qu'as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles ?
« Si tu vois un voleur, tu fraternises, tu es chez toi parmi les adultères ;
tu livres ta bouche au mal, ta langue trame des mensonges.
« Tu t'assieds, tu diffames ton frère, tu flétris le fils de ta mère.
Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ? « Penses-tu que je suis comme toi ? Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.
Comprenez donc, vous qui oubliez Dieu : sinon je frappe, et pas de recours !
« Qui offre le sacrifice d'action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu'il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,18-22.

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac. Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur les Nombres, n° 17 (trad. SC 29, p.348 rev.)

« Suis-moi »


      Balaam avait prophétisé : « Que tes demeures sont belles, Jacob, et tes tentes, Israël » (Nb 24,5). Ici, Jacob est le symbole des hommes parfaits en actions et en oeuvres, et Israël des chercheurs de la sagesse et de la connaissance... De celui qui a accompli tout son devoir et atteint la perfection des oeuvres, on dira que cette perfection des oeuvres est sa maison, sa belle maison. Au contraire pour ceux qui travaillent à la sagesse et à la connaissance, il n'y a pas de terme à leurs efforts -- car où sera la limite de la sagesse de Dieu ? Plus on s'en approchera, plus on y découvrira de profondeurs ; plus on la scrutera, mieux on comprendra son caractère ineffable et incompréhensible ; car la sagesse de Dieu est incompréhensible et inestimable. Pour ces gens-ci donc, qui s'avancent sur la route de la sagesse de Dieu, Balaam ne vante pas leurs maisons, car ils ne sont pas arrivés au terme du voyage, mais il admire les tentes avec lesquelles ils se déplacent toujours et progressent toujours...

      Quiconque fait quelque progrès dans la connaissance des choses de Dieu et a acquis quelque expérience en ce domaine le sait bien : à peine arrivé à quelque aperçu, à quelque compréhension des mystères spirituels, l'âme y séjourne comme sous une tente ; et après avoir exploré d'autres régions à partir de ses premières découvertes..., pliant sa tente en quelque sorte, elle tend plus haut, et là elle établit pour un moment la demeure de son esprit... C'est ainsi que toujours « tendue en avant » (Ph 3,13) elle s'avance comme les nomades avec leurs tentes. Jamais le moment n'arrive où l'âme embrasée du feu de la connaissance de Dieu peut se donner du temps et se reposer ; elle est toujours relancée du bien vers le mieux, et de ce mieux à de plus grandes hauteurs.



30/06/2008
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