samedi 12 juin 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Mémoire du Cœur
immaculé de Marie, mémoire
L'Eglise fête : Coeur
immaculé de Marie - Mémoire
Saint(s) du jour : St
Léon III, Pape (+ 816)
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Bienheureuse Élisabeth de
la Trinité :
«
Marie retenait tous ces évènements et les méditait dans son coeur » (Lc
2,19)
Livre d'Isaïe
61,9-11.
Votre descendance sera célèbre parmi les nations, et votre postérité au milieu
des peuples. Tous ceux qui la verront reconnaîtront en elle une descendance
bénie par le Seigneur.
Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m'a
enveloppé du manteau de l'innocence, il m'a fait revêtir les vêtements du
salut, comme un jeune époux se pare du diadème, comme une mariée met ses
bijoux.
De même que la terre fait éclore ses germes, et qu'un jardin fait germer ses
semences, ainsi le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes
les nations.
1 Sam.
2,1.4-5.6-7.8.
Et Anne fit cette prière : « Mon coeur bondit de joie pour le Seigneur, mon
front se relève pour mon Dieu ; ma bouche se rit de mes rivaux ; oui, j'exulte
en ton salut.
L'arc des forts se brise ; mais les chétifs ont la vigueur pour ceinture ;
les repus s'embauchent pour du pain, les affamés n'ont plus à travailler.
Le Seigneur fait mourir et fait vivre, il fait descendre aux enfers et en
ramène ;
le Seigneur appauvrit et enrichit, il abaisse, mais aussi il relève.
De la poussière, il retire le faible, et du fumier, il relève le pauvre pour
l'asseoir au rang des princes, lui assigner un trône de gloire. »
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 2,41-51.
Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la
Pâque.
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à
Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de
chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au
milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses
réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon
enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te
cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous
pas ? C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa
mère gardait dans son coeur tous ces événements.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Dernière retraite, 15ème jour (OC, Cerf 1991, p. 184)
« La Vierge conservait ces choses en son coeur. » Toute son histoire
peut se résumer en ces quelques mots ! C'est en son coeur qu'elle vécut, et en
une telle profondeur que le regard humain ne peut la suivre. Quand je lis en
l'Evangile « que Marie parcourut en toute diligence les montagnes de Judée »
(Lc 1,39) pour aller remplir son office de charité près de sa cousine
Elisabeth, je la vois passer si belle, si calme, si majestueuse, si recueillie
au-dedans avec le Verbe de Dieu. Comme lui sa prière fut toujours celle-ci :
«... Me voici. » Qui ? « La servante du Seigneur » (Lc 1,38), la dernière de
ses créatures : elle, sa Mère ! Elle fut si vraie en son humilité, parce
qu'elle fut toujours oublieuse, ignorante, délivrée d'elle-même. Aussi elle
pouvait chanter : « Le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses ;
désormais toutes les nations m'appelleront bienheureuse. » (Lc
1,49.48)
Cette Reine des vierges est aussi Reine des martyrs.
Mais c'est encore en son coeur que le glaive la transperça (Lc 2,35), car chez
elle tout se passe au-dedans... Oh ! qu'elle est belle à contempler durant son
long martyre, si sereine, enveloppée dans une sorte de majesté qui respire à
la fois la force et la douceur ! C'est qu'elle avait appris du Verbe lui-même
comment doivent souffrir ceux que le Père a choisis comme victimes, ceux qu'il
a résolu d'associer au grand oeuvre de rédemption, ceux qu'il « a connus et
prédestinés pour être conformes à son Christ » (Rm 8,29), crucifié par amour.
Elle est là au pied de la croix, debout, dans la force et la vaillance.