jeudi 27 mai 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 8e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St
Augustin de Cantorbéry, archevêque (+ 605)
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Saint Grégoire le Grand :
«
Fils de David, aie pitié de moi »
Première lettre de
saint Pierre Apôtre 2,2-5.9-12.
Frères, soyez semblables à des enfants nouveau-nés, soyez avides de la Parole,
comme d'un lait pur qui vous fera grandir pour arriver au salut,
puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon.
Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante que les hommes ont éliminée,
mais que Dieu a choisie parce qu'il en connaît la valeur.
Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple
spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes
spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus.
Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le
peuple qui appartient à Dieu ; vous êtes donc chargés d'annoncer les
merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
Car autrefois vous n'étiez pas son peuple, mais aujourd'hui vous êtes le
peuple de Dieu. Vous étiez privés d'amour, mais aujourd'hui Dieu vous a montré
son amour.
Mes bien-aimés, puisque vous êtes ici-bas des gens de passage et des
voyageurs, je vous exhorte à fuir les tendances égoïstes de la chair qui
mènent leur combat contre l'âme.
Ayez au milieu des païens une conduite excellente ; ainsi, alors même qu'ils
vous calomnient en vous traitant de malfaiteurs, ils auront devant les yeux
vos actions excellentes, et ils rendront gloire à Dieu, le jour où il viendra
visiter son peuple.
Psaume
100,2.3.4.5.
servez le Seigneur dans l'allégresse, venez à lui avec des chants de joie
!
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce, dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d'âge en
âge.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 10,46-52.
Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de
Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle,
Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route.
Apprenant que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de
David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait
de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l'aveugle, et on lui
dit : « Confiance, lève-toi ; il t'appelle. »
L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Rabbouni, que je voie.
»
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé. » Aussitôt l'homme se mit à voir,
et il suivait Jésus sur la route.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, n°2 (trad. Tissot, Les Pères nous parlent, 1954,
p. 190)
L'Écriture nous représente avec raison cet aveugle assis au bord du
chemin et demandant l'aumône, car la Vérité a dit elle-même : « Je suis la
voie » (Jn 14,6). Ainsi, quiconque ignore la clarté de la lumière éternelle
est aveugle.
S'il croit déjà au Rédempteur, il est assis au bord du chemin. S'il
croit déjà, mais néglige de demander que lui soit donnée la lumière éternelle
et s'il néglige de prier, cet aveugle peut être assis au bord du chemin, mais
il ne demande pas l'aumône. Mais s'il croit, s'il connaît l'aveuglement de son
cœur et prie afin de recevoir la lumière de la vérité, alors il est bien
cet aveugle assis au bord du chemin et qui demande aussi l'aumône.
Celui donc qui reconnaît les ténèbres de son aveuglement et ressent la
privation de la lumière éternelle, qu'il crie au fond de son cœur, qu'il
crie de toute son âme : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »