lundi 17 mai 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 7e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St
Pascal Baylon (1592), Bse
Julie Salzano (1846-1929)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Paulin de Nole :
«
Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance, je suis
vainqueur du monde »
Livre des Actes des
Apôtres 19,1-8.
Pendant qu'Apollos était à Corinthe, Paul traversait le haut pays ; il arriva
à Éphèse, où il trouva quelques disciples.
Il leur demanda : « Quand vous êtes devenus croyants, avez-vous reçu le
Saint-Esprit ? » Ils lui répondirent : « Nous n'avons même pas appris qu'il y
a le Saint-Esprit. »
Paul reprit : « Quel baptême avez-vous donc reçu ? » Ils répondirent : « Celui
de Jean Baptiste. »
Alors Paul leur expliqua : « Jean donnait un baptême de conversion ; et il
disait au peuple de croire en celui qui devait venir après lui, c'est-à-dire
en Jésus. »
Après ces explications, ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus.
Et quand Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils
se mirent à dire des paroles mystérieuses et à parler comme des prophètes.
Ils étaient une douzaine d'hommes au total.
Ensuite, Paul se rendit à la synagogue ; et là, pendant trois mois, dans ses
entretiens, il s'efforçait de convaincre en parlant avec assurance du royaume
de Dieu.
Psaume 68(67),2-3.4-5.6-7.
Dieu se lève et ses ennemis se dispersent, ses adversaires fuient devant sa
face.
Comme on dissipe une fumée, tu les dissipes ; comme on voit fondre la cire en
face du feu, les impies disparaissent devant la face de Dieu.
Mais les justes sont en fête, ils exultent ; devant la face de Dieu ils
dansent de joie.
Chantez pour Dieu, jouez pour son nom, frayez la route à celui qui chevauche
les nuées. Son nom est Le Seigneur ; dansez devant sa face.
Père des orphelins, défenseur des veuves, tel est Dieu dans sa sainte demeure.
A l'isolé, Dieu accorde une maison ; aux captifs, il rend la liberté ; mais
les rebelles vont habiter les lieux arides.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 16,29-33.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il parlait à ses disciples.
Ceux-ci lui disent alors: "Voici que tu parles ouvertement, sans employer de
paraboles.
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et qu'il n'y a pas besoin de
t'interroger : voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. »
Jésus leur répondit : « C'est maintenant que vous croyez !
L'heure vient - et même elle est venue - où vous serez dispersés chacun de son
côté, et vous me laisserez seul ; pourtant je ne suis pas seul, puisque le
Père est avec moi.
Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix. Dans le monde,
vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du
monde. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Paulin de Nole (355-431), évêque
Lettre 38, 3-4 : PL 61, 359-360.
Depuis l'origine du monde, le Christ souffre dans tous les siens. Il est
« le commencement et la fin » (Ap 1,8) ; caché dans la Loi, révélé dans
l'Évangile, il est le Seigneur « toujours admirable » qui souffre et triomphe
« dans ses saints » (2Th 1,10; Ps 67,36 LXX). En Abel, il a été assassiné par
son frère ; en Noé, il a été ridiculisé par son fils ; en Abraham, il a connu
l'exil ; en Isaac, il a été offert en sacrifice ; en Jacob, il a été réduit en
servitude ; en Joseph, il a été vendu ; en Moïse, il a été abandonné et
repoussé ; dans les prophètes, il a été lapidé et déchiré ; dans les apôtres,
il a été persécuté sur terre et sur mer ; dans ses nombreux martyrs, il a été
torturé, assassiné. C'est lui qui, maintenant encore, porte notre faiblesse et
nos maladies, car il est homme lui-même, exposé pour nous à tous les maux et
capable de prendre en charge la faiblesse que, sans lui, nous serions
totalement incapables d'assumer. C'est lui, oui c'est lui qui porte en nous et
pour nous le poids du monde afin de nous en délivrer ; voilà comment « la
force donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2Co 12,9). C'est lui qui en
toi supporte le mépris, et c'est lui que ce monde hait en toi.
Rendons grâces au Seigneur, car s'il est mis en cause, il remporte la victoire
(cf Rm 3,4). Selon ce mot de l'Écriture, c'est lui qui triomphe en nous
lorsque, prenant la condition de serviteur, il acquiert pour ses serviteurs la
grâce de la liberté.