mercredi 04 août 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 18e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Jean-Marie-Baptiste Vianney, prêtre (+ 1859)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Jean Tauler :
« Femme,
ta foi est grande »
Livre de Jérémie
31,1-7.
En ce temps-là, déclare le Seigneur, je serai le Dieu de toutes les tribus
d'Israël, et elles seront mon peuple.
Ainsi parle le Seigneur : Il a trouvé grâce dans le désert, le peuple qui a
échappé au massacre ; Israël est en route vers son repos.
Depuis des temps lointains, le Seigneur s'est montré à lui. Je t'ai aimée d'un
amour éternel, aussi je te garde ma bienveillance,
je vais te rétablir, et tu seras relevée, vierge d'Israël. De nouveau tu
prendras tes tambourins de fête pour te mêler aux danses joyeuses.
De nouveau tu planteras des vignes dans la montagne de Samarie, et celui qui
les plantera en goûtera le premier fruit.
Un jour viendra où les veilleurs crieront dans la montagne d'Éphraïm :
« Debout, montons à Sion, vers le Seigneur notre Dieu ! »
Car ainsi parle le Seigneur : Poussez des cris de joie pour Jacob, acclamez la
première des nations ! Faites résonner vos louanges et criez tous :
« Seigneur, sauve ton peuple, le reste d'Israël ! »
Jér.
31,10.11-12.13.
Écoutez, nations, la parole du Seigneur, annoncez-la dans les îles
lointaines : celui qui disperse Israël le rassemblera et le gardera, comme un
berger son troupeau.
Car le Seigneur a racheté Jacob, l'a délivré de la main d'un plus fort.
Ils viendront, hurlant de joie, au mont Sion, ils afflueront vers les biens du
Seigneur.
Et la jeune fille prend plaisir à la danse, jeunes et vieux sont dans la
joie ; je vais changer leur affliction en allégresse, les consoler, les
réjouir après leur peine.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 15,21-28.
Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie
pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un
démon. »
Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui
demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses
cris ! »
Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues
d'Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon
secours ! »
Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants
pour le donner aux petits chiens. -
C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens
mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour
toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain
Sermon 9 (trad. Cerf 1979, t.1, p. 36)
« Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! » C'est un cri d'appel
d'une force immense... C'est un gémissement qui vient comme d'une profondeur
sans fin. Cela dépasse de beaucoup la nature, et c'est le Saint Esprit qui
doit lui-même proférer en nous ce gémissement (Rm 8,26)... Mais Jésus lui
dit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël »... Or
qu'a-t-elle fait ainsi pourchassée ? ... Elle a pénétré plus profondément
encore dans l'abîme. Tout en s'abaissant et s'humiliant, elle a gardé
confiance et a dit : « C'est vrai, Seigneur ; et justement les petits chiens
mangent les miettes qui tombent de la table de leurs
maîtres. »
Ah ! si vous aussi vous pouviez réussir à pénétrer
ainsi vraiment dans le fond de la vérité, non pas par de savants commentaires,
de grands mots, ou bien avec les sens, mais dans le vrai fond de vous-même !
Ni Dieu, ni aucune créature ne pourrait vous fouler, vous anéantir, si vous
demeuriez dans la vérité, dans l'humilité confiante. On pourrait vous faire
subir affront, mépris et rebuffades, vous resteriez ferme dans la
persévérance, vous pousseriez plus à fond encore, animé d'une confiance
entière, et vous augmenteriez toujours davantage encore votre zèle. C'est de
là que tout dépend, et celui qui parvient à ce point, celui-là réussit. Ces
chemins et eux seuls conduisent, en vérité, sans aucune station intermédiaire,
jusqu'à Dieu. Mais demeurer ainsi dans cette grande humilité, avec
persévérance, avec une assurance entière et véritable, comme cette pauvre
femme l'a fait, il en est peu qui y arrivent.