mardi 08 juin 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 10e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St
Médard de Noyon, évêque (+ 560)
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Saint Augustin :
La
lumière du Christ sur son lampadaire
Premier livre des
Rois 17,7-16.
Au bout d'un certain temps, il ne tombait plus une goutte de pluie dans tout
le pays, et le torrent finit par être à sec.
Alors la parole du Seigneur lui fut adressée :
« Lève-toi, va à Sarepta, dans le pays de Sidon ; tu y habiteras ; il y a là
une veuve que j'ai chargée de te nourrir. »
Le prophète Élie partit pour Sarepta, et il parvint à l'entrée de la ville.
Une veuve ramassait du bois ; il l'appela et lui dit : « Veux-tu me puiser,
avec ta cruche, un peu d'eau pour que je boive ? »
Elle alla en puiser. Il lui dit encore : « Apporte-moi aussi un morceau de
pain. »
Elle répondit : « Je le jure par la vie du Seigneur ton Dieu : je n'ai pas de
pain. J'ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine, et un peu d'huile
dans un vase. Je ramasse deux morceaux de bois, je rentre préparer pour moi et
pour mon fils ce qui nous reste. Nous le mangerons, et puis nous mourrons. »
Élie lui dit alors : « N'aie pas peur, va, fais ce que tu as dit. Mais d'abord
cuis-moi un petit pain et apporte-le moi, ensuite tu feras du pain pour toi et
ton fils.
Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d'Israël : Jarre de farine point ne
s'épuisera, vase d'huile point ne se videra, jusqu'au jour où le Seigneur
donnera la pluie pour arroser la terre. »
La femme alla faire ce qu'Élie lui avait demandé, et longtemps, le prophète,
elle-même et son fils eurent à manger.
Et la jarre de farine ne s'épuisa pas, et le vase d'huile ne se vida pas,
ainsi que le Seigneur l'avait annoncé par la bouche d'Élie.
Psaume
4,2-3.4-5.7-8.
Quand je crie, réponds-moi, Dieu, ma justice ! Toi qui me libères dans la
détresse, pitié pour moi, écoute ma prière !
Fils des hommes, jusqu'où irez-vous dans l'insulte à ma gloire, l'amour du
néant et la course au mensonge ?
Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle, le Seigneur entend quand je
crie vers lui.
Mais vous, tremblez, ne péchez pas ; réfléchissez dans le secret, faites
silence.
Beaucoup demandent : « Qui nous fera voir le bonheur ? » Sur nous, Seigneur,
que s'illumine ton visage !
Tu mets dans mon coeur plus de joie que toutes leurs vendanges et leurs
moissons.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,13-16.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il
leur disait : « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment
redeviendra-t-il du sel ? Il n'est plus bon à rien : on le jette dehors et les
gens le piétinent.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être
cachée.
Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur
le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que
vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermon 289, 6 ; PL 38, 1311-1312 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 64)
Les apôtres, mes frères, sont des lampes qui nous permettent d'attendre
la venue du jour du Christ. Le Seigneur leur déclare : « Vous êtes la lumière
du monde. » Et pour qu'ils ne puissent se croire une lumière semblable à celle
dont il est dit : « Il était la lumière véritable qui éclaire tout homme » (Jn
1,9), il leur enseigne aussitôt quelle est la vraie lumière. Après leur avoir
annoncé: « Vous êtes la lumière du monde », il poursuit : « Personne n'allume
une lampe pour la mettre sous le boisseau. » Je vous ai appelé lumière,
dit-il, mais je précise : vous n'êtes qu'une lampe. Ne vous laissez donc pas
aller aux tressaillements de l'orgueil, si vous ne voulez pas voir s'éteindre
cette flammèche. Je ne vous mets pas sous le boisseau, mais je vous place sur
le lampadaire pour tout illuminer de vos rayons.
Quel est ce
chandelier qui porte cette lumière ? Je vais vous l'apprendre. Soyez
vous-mêmes des lampes, et vous aurez une place sur ce lampadaire. La croix du
Christ est un immense lampadaire. Qui veut rayonner ne doit pas rougir de ce
chandelier de bois. Écoute et tu vas le comprendre : le chandelier, c'est la
croix du Christ...
« Ainsi que votre lumière brille devant les
hommes ; qu'ils voient vos bonnes oeuvres et qu'ils rendent gloire. » Qu'ils
rendent gloire à qui ? Non pas à toi, car chercher la gloire, c'est vouloir
t'éteindre ! « Qu'ils glorifient votre Père qui est aux cieux. » Oui, qu'ils
le glorifient, lui, le Père des cieux, en voyant vos bonnes oeuvres... Écoute
l'apôtre Paul : « Que jamais je ne me glorifie, sinon dans la croix de Notre
Seigneur Jésus Christ qui a fait du monde un crucifié pour moi, et de moi un
crucifié pour le monde » (Ga 6,14).