mercredi 21 juillet 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 16e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Laurent de Brindisi, Docteur de l'Église (1559-1619)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Catéchisme de l'Église
catholique:
« Celui
qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole
et la comprend » (Mt 13,23)
Livre de Jérémie
1,1.4-10.
Paroles de Jérémie, fils de Helkias, l'un des prêtres qui étaient à Anatoth,
dans le territoire de Benjamin.
Le Seigneur m'adressa la parole et me dit :
« Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te
connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t'ai consacré ; je
fais de toi un prophète pour les peuples. »
Et je dis : « Oh ! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais
pas parler, je ne suis qu'un enfant ! »
Le Seigneur reprit : « Ne dis pas : 'Je ne suis qu'un enfant ! 'Tu
iras vers tous ceux à qui je t'enverrai, tu diras tout ce que je t'ordonnerai.
Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer, déclare le
Seigneur. »
Puis le Seigneur étendit la main, il me toucha la bouche et me dit :
« Ainsi, je mets dans ta bouche mes paroles !
Sache que je te donne aujourd'hui autorité sur les peuples et les royaumes,
pour arracher et abattre, pour démolir et détruire, pour bâtir et planter.
Psaume 71(70),1-3.5-6.15.17.
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge : garde-moi d'être humilié pour
toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l'oreille vers moi, et
sauve-moi.
Sois le rocher qui m'accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me
sauver : ma forteresse et mon roc, c'est toi !
Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse.
Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m'as choisi dès le ventre de ma
mère ; tu seras ma louange toujours !
Ma bouche annonce tout le jour tes actes de justice et de salut ; (je
n'en connais pas le nombre).
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse, jusqu'à présent, j'ai proclamé tes
merveilles.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,1-9.
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac.
Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une
barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur
est sorti pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont
venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de
terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et
les ont étouffés.
D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de
cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Catéchisme de l'Église catholique
§ 101-105, 108
Le Christ, parole unique de l'Écriture Sainte : Dans la condescendance
de sa bonté, Dieu, pour se révéler aux hommes, leur parle en paroles
humaines : « En effet, les paroles de Dieu, exprimées en langues humaines, ont
pris la ressemblance du langage humain, de même que le Verbe du Père éternel,
ayant assumé l'infirmité de notre chair, est devenu semblable aux hommes »
(Vatican II DV 13). A travers toutes les paroles de l'Écriture Sainte, Dieu ne
dit qu'une seule Parole, son Verbe unique en qui il se dit tout entier (He
1,1-3) : « Rappelez-vous que c'est une même Parole de Dieu qui s'étend dans
toutes les Écritures, que c'est un même Verbe qui résonne dans la bouche de
tous les écrivains sacrés, lui qui, étant au commencement Dieu auprès de Dieu,
n'y a pas besoin de syllabes parce qu'il n'y est pas soumis au temps » (Saint
Augustin).
Pour cette raison, l'Église a toujours vénéré les
divines Écritures comme elle vénère aussi le Corps du Seigneur. Elle ne cesse
de présenter aux fidèles le Pain de vie pris sur la table de la Parole de Dieu
et du Corps du Christ (DV 21). Dans l'Écriture Sainte, l'Église trouve sans
cesse sa nourriture et sa force, car en elle, elle n'accueille pas seulement
une parole humaine, mais ce qu'elle est réellement : la Parole de Dieu (1Th
2,13). « Dans les Saints Livres, en effet, le Père qui est aux Cieux vient
avec tendresse au-devant de ses fils et entre en conversation avec eux » (DV
21).
Dieu est l'auteur de l'Écriture Sainte. « La vérité
divinement révélée, que contiennent et présentent les livres de la Sainte
Écriture, y a été consignée sous l'inspiration de l'Esprit Saint » (DV 11)...
Cependant, la foi chrétienne n'est pas une « religion du
Livre ». Le christianisme est la religion de la « Parole » de Dieu, « non d'un
verbe écrit et muet, mais du Verbe incarné et vivant » (Saint Bernard). Pour
que les Lettres sacrées ne restent pas lettre morte, il faut que le Christ,
Parole éternelle du Dieu vivant, par l'Esprit Saint nous « ouvre l'esprit à
l'intelligence des Écritures » (Lc 24,45).