vendredi 03 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 22e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Grégoire le Grand, pape et docteur de l'Église (560-604)
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Saint Bernard :
« L'Époux
est avec eux »
Première lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,1-5.
Il faut donc que l'on nous regarde seulement comme les serviteurs du Christ et
les intendants des mystères de Dieu.
Et ce que l'on demande aux intendants, c'est en somme de mériter confiance.
Pour ma part, je me soucie fort peu de votre jugement sur moi, ou de celui que
prononceraient les hommes ; d'ailleurs, je ne me juge même pas moi-même.
Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n'est pas pour cela que je suis
juste : celui qui me juge, c'est le Seigneur.
Alors, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du
Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il
fera paraître les intentions secrètes. Alors, la louange qui revient à chacun
lui sera donnée par Dieu.
Psaume 37(36),3-4.5-6.27-28.39-40.
Fais confiance au Seigneur, agis bien, habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur : il comblera les désirs de ton cœur.
Dirige ton chemin vers le Seigneur, fais-lui confiance, et lui, il agira.
Il fera lever comme le jour ta justice, et ton droit comme le plein midi.
Évite le mal, fais ce qui est bien, et tu auras une habitation pour toujours,
car le Seigneur aime le bon droit, il n'abandonne pas ses amis. Ceux-là seront
préservés à jamais, les descendants de l'impie seront déracinés.
Le Seigneur est le salut pour les justes, leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre, il les délivre de l'impie, il les sauve,
car ils cherchent en lui leur refuge.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 5,33-39.
On disait un jour à Jésus : « Les disciples de Jean jeûnent souvent
et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, tes
disciples mangent et boivent ! »
Jésus leur dit : « Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités
de la noce, pendant que l'Époux est avec eux ?
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ces jours-là, ils
jeûneront. »
Et il dit pour eux une parabole : « Personne ne déchire un morceau à
un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura
déchiré le neuf, et le morceau ajouté, qui vient du neuf, ne s'accordera pas
avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le
vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront
perdues.
Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. Car il dit : 'C'est
le vieux qui est bon. ' »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°84 (trad. Sr Isabelle de la Source,
Lire la Bible, Médiaspaul 1988, t. 6, p.158)
Que l'âme s'en souvienne : c'est l'Époux qui, le premier, l'a cherchée
et, le premier, l'a aimée ; telle est la source de sa propre recherche et de
son propre amour...
« J'ai cherché, dit l'Épouse [du Cantique des Cantiques], celui que mon
cœur aime » (3,1). Oui, c'est bien à cette recherche que t'invite la tendresse
prévenante de celui qui, le premier, t'a cherchée et aimée. Tu ne le
chercherais pas, s'il ne t'avait d'abord cherchée ; tu ne l'aimerais pas, s'il
ne t'avait d'abord aimée.
Ce n'est pas une seule bénédiction de l'Époux qui t'a prévenue, mais
deux : il t'a aimée, il t'a cherchée. L'amour est la cause de sa recherche ;
sa recherche est le fruit de son amour, c'en est aussi le gage assuré. Tu es
aimée de lui, en sorte que tu ne peux pas le soupçonner de te chercher pour te
punir. Tu es cherchée par lui, en sorte que tu ne peux pas te plaindre de ne
pas être aimée réellement. Cette double expérience de sa tendresse t'a remplie
d'audace : elle a chassé toute honte, elle t'a persuadée de revenir à lui,
elle a soulevé ton élan. De la cette ferveur, de là cette ardeur à « chercher
celui que ton cœur aime », car évidemment tu n'aurais pas pu le chercher, s'il
ne t'avait d'abord cherchée ; et maintenant qu'il te cherche, tu ne peux pas
ne plus le chercher.