lundi 13 octobre 2008
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 28e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Notre-Dame de Fatima (fin des apparitions), Saint Géraud d'Aurillac (850-909)
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Saint Justin : « Il y a ici bien plus que Salomon »
Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4,22-24.26-27.31.5,1.
Il y est écrit en effet qu'Abraham avait deux fils, l'un né d'une esclave, et l'autre d'une femme libre. Le fils d'Agar, l'esclave, eut une origine purement humaine ; celui de Sara, la femme libre, naquit à cause de la promesse de Dieu. Ces événements ont un sens symbolique : les deux femmes sont les deux Alliances. La première Alliance, celle du mont Sinaï, met au monde des enfants esclaves : c'est Agar. tandis que la Jérusalem d'en haut est libre, et c'est elle notre mère. L'Écriture dit en effet : Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n'avais pas d'enfants ; éclate en cris de joie, toi qui n'avais pas éprouvé les douleurs de l'enfantement, car la femme abandonnée a maintenant plus d'enfants que celle qui avait son mari. Par conséquent, frères, nous ne sommes pas les enfants d'une esclave, nous sommes ceux de la femme libre. Si le Christ nous a libérés, c'est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage.
Psaume 113(112),1-2.3-4.5.6-7.
Alléluia ! Louez, serviteurs du Seigneur, louez le nom du Seigneur !
Béni soit le nom du Seigneur, maintenant et pour les siècles des siècles !
Du levant au couchant du soleil, loué soit le nom du Seigneur !
Le Seigneur domine tous les peuples, sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? Lui, il siège là-haut.
Mais il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre.
De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,29-32.
Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que celui de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Justin (vers 100 -160), philosophe, martyr
Dialogue avec Tryphon (34-36 ; trad. coll. Icthus, vol. 3, p. 176s rev.)
Laissez-moi citer un psaume, dit par l'Esprit Saint à David ; vous dites qu'il se rapporte à Salomon, votre roi, mais c'est bien encore au Christ qu'il se rapporte...: « Dieu, donne au roi ton jugement » (Ps 71,1). Parce que Salomon est devenu roi, vous dites que c'est de lui que parle ce psaume, alors que les paroles du psaume désignent très clairement un roi éternel, c'est-à-dire le Christ. Car le Christ nous a été annoncé comme roi, prêtre, Dieu, Seigneur, ange, homme, chef suprême, pierre, petit enfant par sa naissance, comme un être de douleur d'abord, puis montant au ciel, revenant dans la gloire avec la royauté éternelle...
« Dieu, donne ton jugement au roi et ta justice au fils du roi, pour juger ton peuple dans la justice et tes pauvres dans le jugement... Tous les rois de la terre se prosterneront devant lui ; toutes les nations le serviront »... Salomon a été un roi grand et illustre ; c'est sous lui que la maison qu'on appelle le Temple de Jérusalem a été bâtie, mais il est clair que rien de ce qui est dit dans le psaume ne lui est arrivé. Tous les rois ne l'ont pas adoré, il n'a pas non plus régné jusqu'aux extrémités de la terre, ses ennemis ne sont pas davantage tombés devant lui pour lécher la poussière...
Salomon n'est pas « Seigneur des puissances » (Ps 23,10) ; c'est le Christ. Lorsqu'il est ressuscité d'entre les morts et est monté au ciel, on a ordonné aux princes établis par Dieu dans les cieux « d'ouvrir les portes » des cieux, afin que « celui qui est le Roi de la gloire entre » et monte « s'asseoir à la droite du Père, jusqu'à ce qu'il fasse de ses ennemis l'escabeau de ses pieds », comme il a été montré par d'autres psaumes (23,109). Mais lorsque les princes des cieux l'ont vu sans beauté, honneur, ni gloire en son aspect (Is 53,2), ils ne l'ont pas reconnu et ils demandaient : « Qui est ce roi de la gloire ? » (Ps 23,8) L'Esprit Saint leur répond alors : « Le Seigneur des puissances, voilà le roi de la gloire ». En effet, ce n'est pas de Salomon, si glorieux fût-il en sa royauté..., que l'on a pu dire : « Qui est-il, ce roi de la gloire ? »