jeudi 29 mai 2008
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 8e semaine du Temps OrdinaireSaint(s) du jour : Sainte Ursule Ledochowska (1865-1939), Bienheureux Aymard (Mort en 1242)
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Guillaume de Saint-Thierry : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Première lettre de saint Pierre Apôtre 2,2-5.9-12.
et, comme des enfants nouveau-nés, soyez avides de la Parole, ce lait non-falsifié qui vous fera grandir pour arriver au salut, puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon. Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante que les hommes ont éliminée, mais que Dieu a choisie parce qu'il en connaît la valeur. Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus. Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu ; vous êtes donc chargés d'annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Car autrefois vous n'étiez pas son peuple, mais aujourd'hui vous êtes le peuple de Dieu. Vous étiez privés d'amour, mais aujourd'hui Dieu vous a montré son amour. Mes bien-aimés, puisque vous êtes ici-bas des gens de passage et des voyageurs, je vous exhorte à fuir les tendances égoïstes de la chair qui mènent leur combat contre l'âme. Ayez au milieu des païens une conduite excellente ; ainsi, alors même qu'ils vous calomnient en vous traitant de malfaiteurs, ils auront devant les yeux vos actions excellentes, et ils rendront gloire à Dieu, le jour où il viendra visiter son peuple.
Psaume 100(99),1-5.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l'allégresse, venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : il nous a faits, et nous sommes à lui, nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce, dans sa demeure chanter ses louanges ; rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d'âge en âge.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,46-52.
Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route. Apprenant que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s'arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l'aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t'appelle. » L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? — Rabbouni, que je voie. » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé. » Aussitôt l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Guillaume de Saint-Thierry (vers 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 1-2 (trad. Pain de Citeaux rev. ; cf SC 61)
« Venez ! Escaladons la montagne du Seigneur, montons à la maison du Dieu de Jacob, et il nous enseignera ses voies » (Is 2,3). Vous les intentions, désirs intenses, volonté et pensées, affections et toutes les énergies du coeur, venez, escaladons la montagne, gagnons le lieu où le Seigneur voit et se fait voir. Mais vous, soucis, sollicitudes et inquiétudes, labeurs et servitudes, attendez-nous ici...jusqu'à ce que, nous hâtant vers ce lieu, nous soyons de retour auprès de vous après avoir adoré (cf Gn 22,5). Car il nous faudra revenir, et hélas, trop vite.
Seigneur, Dieu de ma force, tourne-nous vers toi, « fais-nous revenir, montre-nous ta face et nous serons sauvés » (Ps 79,20). Mais, Seigneur, qu'il est prématuré, téméraire, présomptueux, contraire à la règle portée par la parole de ta vérité et de ta sagesse, de prétendre voir Dieu avec un coeur impur ! O bonté souveraine, bien suprême, vie des coeurs, lumière de nos yeux intérieurs, à cause de ta bonté, Seigneur, prends pitié.
La voilà, ma purification, ma confiance et ma justice : la contemplation de ta bonté, Seigneur si bon ! Toi, mon Dieu, tu dis à mon âme, comme tu sais le faire : « Ton salut, c'est moi » (Ps 34,3). Rabbouni, souverain maître et enseignant, toi le seul docteur capable de me faire voir ce que je désire voir, dis à ton mendiant aveugle : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Et tu sais bien, toi qui me donnes cette grâce…, avec quelle force mon coeur te crie : « Je t'ai cherché Seigneur ; je chercherai encore ton visage ! Ne détourne pas de moi ton visage » (Ps 26,8).