jeudi 04 novembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 31e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Charles Borromée, archevêque de Milan (1538-1584), St
Félix de Valois, ermite et co-fondateur († 1212)
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Isaac de l'Étoile :
« Réjouissez-vous
avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue »
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Philippiens 3,3-8.
Car la vraie circoncision, c'est nous qui l'avons reçue, nous qui adorons Dieu
selon son Esprit, nous qui mettons notre orgueil dans le Christ Jésus et qui
ne plaçons pas notre confiance dans les valeurs charnelles.
J'aurais pourtant, moi aussi, des raisons de placer ma confiance dans les
valeurs charnelles. Si quelqu'un pense avoir des raisons de le faire, moi,
j'en ai bien davantage.
J'ai reçu la circoncision quand j'avais huit jours ; je suis de la race
d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d'Hébreux ; pour la Loi,
j'étais un pharisien ;
pour l'ardeur jalouse, j'étais un persécuteur de l'Église ; pour la
justice que donne la Loi, j'étais irréprochable.
Mais tous ces avantages que j'avais, je les ai considérés comme une perte à
cause du Christ.
Oui, je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse
tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de lui,
j'ai tout perdu ; je considère tout comme des balayures, en vue d'un seul
avantage, le Christ,
Psaume 105(104),2-4.6.5.7.
chantez et jouez pour lui, redites sans fin ses merveilles ;
glorifiez-vous de son nom très saint : joie pour les cœurs qui cherchent
Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance, recherchez sans trêve sa face ;
vous, la race d'Abraham son serviteur, les fils de Jacob, qu'il a choisis.
souvenez-vous des merveilles qu'il a faites, de ses prodiges, des jugements
qu'il prononça,
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu : ses jugements font loi pour
l'univers.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-10.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme
fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les
quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est
perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur
dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui
était perdue ! '
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un
seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui
n'ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas
allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle
la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur
dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que
j'avais perdue ! '
De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour
un seul pécheur qui se convertit. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 35 ; 2ème dimanche de Carême (trad. SC 207, p. 259)
Quand le temps de la miséricorde est venu (Ps 101,14), le Bon Pasteur
est descendu d'auprès du Père..., comme cela avait été promis de toute
éternité. Il est venu chercher l'unique brebis qui s'était perdue. Pour elle
promis depuis toujours, pour elle il a été envoyé dans le temps ; pour elle il
est né et a été donné, éternellement prédestiné pour elle. Elle est unique,
tirée à la fois des juifs et des nations..., présente en tous les peuples...;
elle est unique dans son mystère, multiple dans les personnes, multiple par la
chair selon la nature, unique par l'Esprit selon la grâce -- bref, une seule
brebis et une foule innombrable...
Or ceux que ce berger reconnaît comme siens, « personne ne peut les lui
arracher des mains » (Jn 10,28). Car on ne peut pas forcer la vraie puissance,
tromper la sagesse, détruire la charité. C'est pourquoi il parle avec
assurance, en disant...: « De ceux que tu m'as donnés, Père, je n'en ai pas
perdu un seul » (Jn 18,9)...
Il a été envoyé comme vérité pour les abusés, comme route pour les
égarés, comme vie pour ceux qui étaient morts, comme sagesse pour les
insensés, comme remède pour les malades, comme rançon pour les captifs, et
comme nourriture pour ceux qui mouraient de faim. Pour tous ceux-là, on peut
dire qu'il a été envoyé « aux brebis perdues de la maison d'Israël » (Mt
15,24), pour qu'elles ne soient pas perdues à jamais. Il a été envoyé comme
une âme dans un corps inerte, pour qu'à sa venue les membres se réchauffent et
revivent d'une vie nouvelle, surnaturelle et divine : c'est la première
résurrection (Ap 20,5). Il peut donc déclarer lui-même : « L'heure vient, et
nous y sommes, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui
l'auront entendue vivront » (Jn 5,25). Et il peut donc dire de ses brebis :
« Elles entendront ma voix et elles me suivront » (Jn 10,4-5).