vendredi 16 octobre 2009
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 28e semaine du temps ordinaire (de la férie)
Saint(s) du jour : Saint Gérard Majella, rédemptoriste (+ 1755), Sainte Marguerite-Marie Alacoque, (+ 1690), Ste Marie-Marguerite d'Youville, veuve et fondatrice (+ 1771)
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Jean-Pierre de Caussade : « Même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte »
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 4,1-8.
Que dire alors d'Abraham, l'ancêtre de notre race, et de ce qu'il a obtenu ? Si Abraham était devenu un homme juste par les actions qu'il avait accomplies, il aurait pu en tirer orgueil, mais Dieu juge autrement. L'Écriture dit en effet : Abraham eut foi en Dieu et de ce fait, Dieu estima qu'il était juste. Si un homme a accompli un travail, on estime que son salaire n'est pas une grâce, mais un dû. Au contraire, si quelqu'un, sans rien accomplir, a foi en ce Dieu qui rend juste l'homme coupable, Dieu estime qu'une telle foi fait de lui un juste. C'est ainsi que le psaume de David proclame heureux l'homme que Dieu a estimé juste, indépendamment de ce qu'il a accompli : Heureux ceux dont les fautes ont été remises, et les péchés pardonnés. Heureux l'homme que le Seigneur n'estime plus pécheur.
Psaume 32(31),1-2.5.7.11.
Heureux l'homme dont la faute est enlevée, et le péché remis !
Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense, dont l'esprit est sans fraude !
Je t'ai fait connaître ma faute, je n'ai pas caché mes torts. J'ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés. » Et toi, tu as enlevé l'offense de ma faute.
Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ; de chants de délivrance, tu m'as entouré.
Que le Seigneur soit votre joie ! Exultez, hommes justes ! Hommes droits, chantez votre allégresse !
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,1-7.
Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, Jésus se mit à dire, en s'adressant d'abord à ses disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c'est celui-là que vous devez craindre. Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n'est indifférent aux yeux de Dieu. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Jean-Pierre de Caussade (1675-1751), jésuite
L'Abandon à la Providence divine (trad. DDB 1966, p. 138)
Quand on est conduit par un guide qui mène dans un pays inconnu, de nuit, à travers les champs, sans route frayée, selon son génie, sans prendre avis de personne et sans vouloir découvrir ses desseins, peut-on prendre un autre parti que celui de l'abandon ? A quoi sert de regarder où l'on est, d'interroger les passants, de consulter la carte et les voyageurs ? Le dessein...d'un guide qui veut que l'on se confie à lui sera contraire à tout cela ; il prendra plaisir à confondre l'inquiétude et la méfiance d'une âme ; il veut une entière remise en lui...
L'action divine est essentiellement bonne, elle ne veut point être renforcée ni contrôlée, elle a commencé dès la création du monde et, dès cet instant, elle développe de nouvelles preuves ; elle ne limite point ses opérations, sa fécondité ne s'épuise point ; elle faisait cela hier, elle fait ceci aujourd'hui ; c'est la même action qui s'applique à tous les moments par des effets toujours nouveaux et elle se déploiera ainsi éternellement.