vendredi 11 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 5e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Séverin, Abbé (+ 507)
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Pape Benoît XVI:
«
Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? » (Ps 94,7)
Livre de la Genèse
3,1-8.
Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur
Dieu avait fait. Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a dit : "Vous ne
mangerez le fruit d"aucun arbre du jardin"».
La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres
du jardin.
Mais, pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : 'Vous n'en
mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez. ' »
Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez
pas !
Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous
serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »
La femme s'aperçut que le fruit de l'arbre devait être savoureux, qu'il avait
un aspect agréable et qu'il était désirable, puisqu'il donnait l'intelligence.
Elle prit de ce fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en
mangea.
Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus.
Ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s'en
firent des pagnes.
Ils entendirent le Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du
jour. L'homme et la femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu
parmi les arbres du jardin.
Psaume 32(31),1-2.5.6.7.
Heureux l'homme dont la faute est enlevée, et le péché remis !
Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense, dont l'esprit est
sans fraude !
Je t'ai fait connaître ma faute, je n'ai pas caché mes torts. J'ai dit :
« Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés. » Et toi,
tu as enlevé l'offense de ma faute.
Ainsi chacun des tiens te priera aux heures décisives ; même les eaux qui
débordent ne peuvent l'atteindre.
Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ; de chants de
délivrance, tu m'as entouré.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 7,31-37.
Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction
du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les
oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit :
« Effata ! », c'est-à-dire :
« Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait
correctement.
Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus il
le leur recommandait, plus ils le proclamaient.
Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est
admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Pape Benoît XVI
Discours aux séminaristes 17/02/07 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)
Comment pouvons-nous discerner la voix de Dieu parmi les milles voix que
nous entendons chaque jour dans notre monde ? Je dirais que Dieu nous parle de
très nombreuses façons. Il nous parle au moyen d'autres personnes, à travers
nos amis, nos parents, le curé, les prêtres... Il parle à travers les
évènements de notre vie, dans lesquels nous pouvons discerner un geste de
Dieu. Il parle également à travers la nature, la création, et il parle,
naturellement et surtout, dans sa parole, dans l'Écriture sainte, lue dans la
communion de l'Église et lue de manière personnelle en dialogue avec Dieu.
Il est important de lire l'Écriture sainte d'une façon très personnelle,
d'une part, et réellement, comme le dit saint Paul (1Th 2,13), non pas comme
la parole d'un homme ou un document du passé, comme si nous lisions Homère,
Virgile, mais comme une parole de Dieu qui est toujours actuelle et qui me
parle. Il est important d'apprendre à écouter un texte, historiquement du
passé mais la parole vivante de Dieu, c'est-à-dire d'entrer en prière, et
ainsi de faire de la lecture de l'Écriture sainte un entretien avec Dieu.
Saint Augustin, dans ses homélies, dit souvent : « J'ai frappé plusieurs fois
à la porte de cette parole, jusqu'à ce que je puisse entendre ce que Dieu me
disait ». Il y a d'une part cette lecture très personnelle, cet entretien
personnel avec Dieu, dans lequel je cherche ce que le Seigneur me dit. Mais en
plus de cette lecture personnelle, il est très important d'effectuer une
lecture communautaire, car le sujet vivant de l'Écriture sainte c'est le
Peuple de Dieu, c'est l'Église.