vendredi 25 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 7e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St
Avertan (+ 1380), Bx
Romeo (+ 1380), St
Nestor de Pamphylie, Evêque de Magydos, martyr (+ 251)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Jean Chrysostome :
« L'homme...s'attachera
à sa femme et tous deux ne feront plus qu'un »
Livre de
l'Ecclésiastique 6,5-17.
La parole agréable attire de nombreux amis, le langage aimable attire de
nombreuses gentillesses.
De bonnes relations, tu peux en avoir avec beaucoup de monde ; mais des
conseils, n'en demande qu'à un seul entre mille.
Si tu veux acquérir un ami, acquiers-le en le mettant à l'épreuve ; n'aie
pas trop vite confiance en lui.
Il y a l'homme qui est ton ami quand cela lui convient, mais qui ne reste pas
avec toi au jour de ta détresse.
Il y a l'homme qui d'ami se transforme en ennemi, et qui va divulguer, pour ta
confusion, ce qui l'oppose à toi.
Il y a l'homme qui est ton ami pour partager tes repas, mais qui ne reste pas
avec toi au jour de ta détresse.
Quand tout va bien pour toi, il est comme un autre toi-même et commande avec
assurance à tes domestiques ;
mais si tu deviens pauvre, il est contre toi, et il se cache pour t'éviter.
Tes ennemis, tiens-les à distance, mais avec tes amis sois sur tes gardes.
Un ami fidèle est un refuge assuré, celui qui en trouve un a trouvé un trésor.
Un ami fidèle n'a pas de prix, sa valeur est inestimable.
Un ami fidèle est un élixir de vie que découvriront ceux qui craignent le
Seigneur.
Celui qui craint le Seigneur orientera bien ses amitiés, car son compagnon lui
ressemblera.
Psaume
119,12.16.18.27.34.35.
Toi, Seigneur, tu es béni : apprends-moi tes commandements.
Je trouve en tes commandements mon plaisir, je n'oublie pas ta parole.
Ouvre mes yeux, que je contemple les merveilles de ta loi.
Montre-moi la voie de tes préceptes, que je médite sur tes merveilles.
Montre-moi comment garder ta loi, que je l'observe de tout cœur.
Guide-moi sur la voie de tes volontés, là, je me plais.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 10,1-12.
Jésus arrive en Judée et en Transjordanie. De nouveau, la foule s'assemble
près de lui, et de nouveau, il les instruisait comme d'habitude.
Des pharisiens l'abordèrent et pour le mettre à l'épreuve, ils lui
demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa
femme ? »
Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à
condition d'établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a
formulé cette loi.
Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme.
A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère,
il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne
sont plus deux, mais ils ne font qu'un.
Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette
question.
Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une
autre est coupable d'adultère envers elle.
Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable
d'adultère. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de
Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 20 sur la lettre aux Éphésiens, 4, 8, 9 : PG 62, 140s (trad. Orval)
Que faut-il que tu dises à ta femme ? Dis-lui avec beaucoup de
douceur : « ...Je t'ai choisie, je t'aime et te préfère à ma propre vie.
L'existence présente n'est rien ; c'est pourquoi mes prières, mes
recommandations et toutes mes actions, je les fais pour qu'il nous soit donné
de passer cette vie de manière à pouvoir être réunis dans la vie future sans
plus aucune crainte de séparation. Le temps que nous vivons est court et
fragile. S'il nous est donné de plaire à Dieu durant cette vie, nous serons
éternellement avec le Christ et l'un avec l'autre dans un bonheur sans
limites. Ton amour me ravit plus que tout et je ne connaîtrais pas de malheur
plus insupportable que d'être séparé de toi. Quand je devrais tout perdre et
devenir plus pauvre qu'un mendiant, encourir les derniers périls, et endurer
n'importe quoi, tout me sera supportable tant que ton affection pour moi
demeure. Ce n'est qu'en comptant sur cet amour que je souhaiterai des
enfants. »
Il faudra aussi conformer ta conduite à ces
paroles... Montre à ta femme que tu apprécies beaucoup de vivre avec elle et
que tu aimes mieux, à cause d'elle, être à la maison que sur la place.
Préfère-la à tous les amis et même aux enfants qu'elle t'a donnés ; et que
ceux-ci soient aimés de toi à cause d'elle...
Vos prières,
faites-les en commun. Que chacun de vous aille à l'église et qu'à la maison le
mari demande compte à sa femme, et la femme à son mari, de ce qui a été dit ou
lu... Apprenez la crainte de Dieu ; tout le reste coulera comme de source et
votre maison s'emplira de biens innombrables. Aspirons aux biens
incorruptibles, et les autres ne nous feront pas défaut. « Cherchez d'abord le
Royaume de Dieu, nous dit l'Évangile, et tout le reste vous sera donné par
surcroît » (Mt 6, 33).