Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 07 mai 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le mercredi de la 7e semaine de Pâques

Saint(s) du jour : Sainte Flavia Domitilla (Ier siècle),   Sainte Gisèle (+1060)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Augustin : « Je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés »


Livre des Actes des Apôtres 20,28-38.

Veillez sur vous-mêmes, et sur tout le troupeau où l'Esprit Saint vous a placés comme responsables, pour être les pasteurs de l'Église de Dieu, qui lui appartient grâce au sang qu'a versé son propre Fils. Pour moi, je sais que des loups féroces s'introduiront chez vous quand je ne serai plus là, et le troupeau ne sera pas épargné. Même parmi vous, surgiront des hommes qui tiendront des discours mensongers pour entraîner les disciples à leur suite. Soyez donc vigilants, et souvenez-vous des avertissements que, pendant trois années, je n'ai cessé de donner à chacun de vous, nuit et jour, jusqu'à en pleurer. Et maintenant, je vous confie à Dieu et à son message de grâce, qui a le pouvoir de construire l'édifice et de faire participer les hommes à l'héritage de ceux qui ont été sanctifiés. Argent, or ou vêtements, je n'ai rien attendu de personne. Vous le savez bien vous-mêmes : les mains que voici ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. Je vous ai toujours montré qu'il faut travailler ainsi pour secourir les faibles, en nous rappelant les paroles du Seigneur Jésus, car lui-même a dit : Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. » Quand Paul eut ainsi parlé, il se mit à genoux et il pria avec eux tous. Ils se mirent tous à pleurer ; ils se jetaient au cou de Paul pour l'embrasser ; ce qui les attristait le plus, c'est la parole qu'il avait dite : « Vous ne verrez plus mon visage. » Puis on l'accompagna jusqu'au bateau.


Psaume 68(67),29-30.33-36.

Ton Dieu l'a commandé : « Sois fort ! » Montre ta force, Dieu, quand tu agis pour nous !
De ton palais, qui domine Jérusalem, on voit des rois t'apporter leurs présents.
Royaumes de la terre, chantez pour Dieu, jouez pour le Seigneur,
celui qui chevauche au plus haut des cieux, les cieux antiques. Voici qu'il élève la voix, une voix puissante ;
rendez la puissance à Dieu. Sur Israël, sa splendeur ! Dans la nuée, sa puissance !
Redoutable est Dieu dans son temple saint, le Dieu d'Israël ; c'est lui qui donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 17,11-19.

Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés. Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde. Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur saint Jean, n° 107

« Je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés »


      Ayant dit à son Père : « Désormais, je ne suis plus dans le monde…; moi, je viens vers toi » (Jn 17,11), notre Seigneur recommande à son Père ceux qui allaient être privés de sa présence physique : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés ». En tant qu’homme Jésus prie Dieu pour les disciples qu'il a reçus de Dieu. Mais attention à la suite : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Il ne dit pas : Pour qu'ils soient un avec nous, ou : Pour que nous ne soyons, eux et nous, qu'une seule chose, comme nous sommes un, mais il dit : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Qu'ils soient un dans leur nature, comme nous sommes un dans la nôtre. Ces paroles, pour être vraies, exigent que Jésus ait parlé comme ayant la même nature divine que son Père, comme il le dit ailleurs : « Mon Père et moi, nous sommes un » (Jn 10,30). Selon sa nature humaine, il avait dit : « Mon Père est plus grand que moi » (Jn 14,28), mais comme en lui Dieu et l’homme ne font qu’une seule et même personne, nous comprenons qu’il est homme parce qu’il prie, et nous comprenons qu’il est Dieu parce qu’il ne fait qu’un avec celui qu’il prie…

      « Et maintenant que je viens à toi, je dis ces choses dans ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie en sa plénitude ». Il n'avait pas encore quitté le monde, il y était toujours, mais puisqu'il allait bientôt le quitter, il n'y était pour ainsi dire déjà plus. Mais quelle est cette joie dont il veut que ses disciples soient comblés ? Il l'a déjà expliqué plus haut, quand il a dit : « Pour qu'ils soient un comme nous ». Cette joie qui est la sienne et qu'il leur a donnée, il leur en prédit l’accomplissement parfait, et c'est pour cela qu'il en parle « dans le monde ». Cette joie, c'est la paix et le bonheur du monde à venir ; pour l'obtenir, il nous faut vivre dans ce monde-ci dans la modération, la justice et la piété.




07/05/2008
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