Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 05 octobre 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68


Le lundi de la 27e semaine du temps ordinaire (de la férie)


Saint(s) du jour : Sainte Fleur (1300-1347),  Sainte Marie-Faustine Kowalska (1905-1938)

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Origène : Le Christ, bon Samaritain


Livre de Jonas 1,1-17.2,1.11.

La parole du Seigneur fut adressée à Jonas : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu'à moi. » Jonas se leva, mais pour s'enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Descendu à Jaffa, il trouva un navire en partance pour Tarsis. Il paya son passage et s'embarqua pour s'y rendre, loin de la face du Seigneur. Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent, et il s'éleva une grande tempête, au point que le navire menaçait de se briser. Les matelots prirent peur ; ils crièrent chacun vers son dieu et, pour s'alléger, lancèrent la cargaison à la mer. Or, Jonas était descendu dans la cale du navire, il s'était couché et dormait d'un sommeil mystérieux. Le capitaine alla le trouver et lui dit : « Qu'est-ce que tu fais ? Tu dors ? Debout ! invoque ton dieu. Peut-être que ce dieu s'occupera de nous pour nous empêcher de périr. » Et les matelots se disaient entre eux : « Tirons au sort pour savoir à qui nous devons ce malheur. » Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas. Ils lui demandèrent : « Dis-nous donc d'où nous vient ce malheur. Quel est ton métier ? D'où viens-tu ? Quel est ton pays ? De quel peuple es-tu ? » Jonas leur répondit : « Je suis hébreu, j'adore le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme. » Les matelots furent saisis d'une grande crainte et lui dirent : « Qu'est-ce que tu as fait là ? » Car ces hommes savaient, d'après ce qu'il leur avait dit, qu'il fuyait la face du Seigneur. Ils lui demandèrent : « Qu'est-ce que nous devons faire de toi, pour que la mer se calme autour de nous ? » Car la mer était de plus en plus furieuse. Il leur répondit : « Prenez-moi, jetez-moi à la mer, pour que la mer se calme autour de vous. Car, je le reconnais, c'est à cause de moi que cette grande tempête vous assaille. » Les matelots ramèrent pour regagner la terre, mais sans y parvenir, car la mer était de plus en plus furieuse autour d'eux. Ils invoquèrent alors le Seigneur : « Ah ! Seigneur, ne nous fais pas mourir à cause de cet homme, et ne nous rends pas responsables de la mort d'un innocent, car toi, tu es le Seigneur : ce que tu as voulu, tu l'as fait. » Puis ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer. Alors la fureur de la mer tomba. Les hommes furent saisis par la crainte du Seigneur ; ils lui offrirent un sacrifice accompagné de voeux. Le Seigneur donna l'ordre à un grand poisson d'engloutir Jonas. Jonas demeura dans ses entrailles trois jours et trois nuits. Le Seigneur parla encore une fois au poisson, et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme.


Jonas 2,2.4-5.8.

Dans les entrailles du poisson, il pria le Seigneur son Dieu.
Tu m'as jeté au plus profond du coeur des mers, et le flot m'a cerné ; tes ondes et tes vagues ensemble ont passé sur moi.
Et je dis : me voici rejeté de devant tes yeux : pourrai-je revoir encore ton temple saint ?
Quand mon âme en moi défaillait, je me souvins du Seigneur ; et ma prière parvint jusqu'à toi dans ton temple saint. »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,25-37.

Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? » L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. » Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? » Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié. Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. ' Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'évangile de Luc, 34, 3.7-9; GCS 9, 201-202.204-205.  (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 419-420)

Le Christ, bon Samaritain


      D'après un ancien qui voulait interpréter la parabole du bon Samaritain, l'homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho représente Adam, Jérusalem le paradis, Jéricho le monde, les brigands les forces hostiles, le prêtre la Loi, le lévite les prophètes, le Samaritain le Christ. Par ailleurs, les blessures symbolisent la désobéissance, la monture le corps du Seigneur... Et la promesse de revenir, faite par le Samaritain, préfigure, selon cet interprète, le second avènement du Seigneur...

      Ce Samaritain porte nos péchés (cf Mt 8,17) et souffre pour nous. Il porte le moribond et le conduit dans une auberge, c'est-à-dire dans l'Église. Celle-ci est ouverte à tous, elle ne refuse son secours à personne et tous y sont invités par Jésus : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos » (Mt 11,28). Après y avoir conduit le blessé, le Samaritain ne part pas aussitôt, mais demeure toute la journée dans l'hôtellerie auprès du moribond. Il soigne ses blessures non seulement le jour, mais encore la nuit, l'entourant de toute sa sollicitude empressée... Vraiment ce gardien des âmes s'est montré plus proche des hommes que la Loi et les prophètes « en faisant preuve de bonté » envers celui « qui était tombé entre les mains des bandits » et il « s'est montré son prochain » moins en paroles qu'en actes.

      Il nous est donc possible, en suivant cette parole : « Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même du Christ » (1Co 11,1), d'imiter le Christ et d'avoir pitié de ceux qui « sont tombés entre les mains des bandits », de nous approcher d'eux, de verser de l'huile et du vin sur leurs plaies et de les bander, de les charger sur notre propre monture et de porter leurs fardeaux. C'est pourquoi, pour nous y exhorter le Fils de Dieu a dit en s'adressant à nous tous plus encore qu'au docteur de la Loi : « Va, et toi aussi, fais de même ».






05/10/2009
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