lundi 05 janvier 2009
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Lundi du temps de Noël après l'Epiphanie
Saint(s) du jour : Saint Edouard (+ 1066), Sainte Emilienne et Sainte Tarsille (6ème s.), Saint Siméon Stylite l'Ancien (+ 459)
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Saint Romanos le Mélode : « On lui amena tous ceux qui souffraient »
Première lettre de saint Jean 3,22-24.4,1-6.
Tout ce que nous demandons à Dieu, il nous l'accorde, parce que nous sommes fidèles à ses commandements, et que nous faisons ce qui lui plaît. Or, voici son commandement : avoir foi en son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l'a commandé. Et celui qui est fidèle à ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous reconnaissons qu'il demeure en nous, puisqu'il nous a donné son Esprit. Mes bien-aimés, ne croyez pas n'importe quel inspiré, mais examinez les inspirations pour voir si elles viennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes se sont répandus dans le monde. Voici comment vous saurez si l'Esprit de Dieu les inspire : tout inspiré qui proclame que Jésus Christ est venu parmi nous dans la chair, celui-là appartient à Dieu. Tout inspiré qui refuse de proclamer Jésus, celui-là n'appartient pas à Dieu : il a l'esprit de l'Anti-Christ, dont on vous a annoncé la venue et qui est dans le monde dès maintenant. Vous, mes petits enfants, vous appartenez à Dieu, et vous avez vaincu ces gens-là ; car Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils appartiennent au monde ; voilà pourquoi ils parlent le langage du monde, et le monde les écoute. Nous, nous appartenons à Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n'appartient pas à Dieu ne nous écoute pas. C'est ainsi que nous discernons l'esprit de la vérité et l'esprit de l'erreur.
Psaume 2,7-8.10-11.
Je proclame le décret du Seigneur ! Il m'a dit : « Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
Demande, et je te donne en héritage les nations, pour domaine la terre tout entière.
Maintenant, rois, comprenez, reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte, rendez-lui votre hommage en tremblant.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4,12-17.23-25.
Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l'ombre et de la mort, une lumière s'est levée. A partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie et on lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ; et il les guérit. De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de la Transjordanie.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Romanos le Mélode (?-vers 560), compositeur d'hymnes
2e Hymne pour l'Épiphanie, § 15-18 (trad. SC 110, p. 289s. rev.)
Levons tous les yeux vers le Seigneur qui est aux cieux, en nous écriant comme le prophète : « Celui qui a été vu sur la terre, celui-là est notre Dieu qui, par un effet de sa volonté, a conversé avec les hommes » (Ba 3,38)... Celui qui s'est montré aux prophètes sous diverses apparences, celui qu'Ézéchiel a contemplé sous un aspect d'homme sur un char de feu (1,26), et que Daniel a vu Fils d'homme et Ancien des jours, vieux et jeune à la fois (7,9.13), proclamant en lui un seul Seigneur, c'est lui qui est apparu et qui a tout illuminé.
Il a dissipé la nuit sinistre ; grâce à lui tout est midi. Sur le monde a resplendi la lumière sans soir, Jésus notre sauveur. Le pays de Zabulon est dans l'abondance et imite le paradis, car « le torrent des délices l'abreuve » (Ps 35,9) et sourd en lui un courant d'eau toujours vive... Dans la Galilée nous contemplons « la source d'eau vive » (v. 10), celui qui est apparu et qui a tout illuminé.
Moi aussi, je te verrai donc, Jésus, illuminer mon esprit et dire à mes pensées : « Vous qui avez toujours soif, venez à moi et buvez » (Jn 7,37). Arrose ce coeur humilié que ma course errante a brisé. Elle l'a consumé de faim et de soif : faim non de nourriture, soif non de boisson, mais d'écouter la parole de l'Esprit (Am 8,11)... C'est pourquoi il gémit tout bas, en attendant ton jugement, toi qui es apparu et qui as tout illuminé...
Donne-moi un signe clair, purifie mes fautes cachées, car mes blessures secrètes me minent... Je tombe à tes genoux, Sauveur, comme la femme avec des pertes de sang. Moi aussi, je saisis ta frange en disant : « Si seulement j'arrive à la toucher, je serai sauvé » (Mc 5,28). Ne rends pas vaine ma foi, toi le médecin des âmes...; je te trouverai pour mon salut, toi qui es apparu et qui as tout illuminé.