Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

samedi 06 juin 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le samedi de la 9e semaine du Temps Ordinaire


Saint(s) du jour : Saint Marcellin Joseph Benoît Champagnat (1789-1840),  Saint Norbert (+ 1134)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Sainte Thérèse d'Avila : « Elle a tout donné »


Livre de Tobie 12,1.5-15.20.

Tobie appela son fils et lui dit : « Que pouvons-nous donner à ce saint personnage qui a été ton compagnon de route ? » Le père et le fils l'appelèrent, le prirent à part, et se mirent à lui demander de bien vouloir accepter la moitié de tout ce qu'ils avaient rapporté. Alors il leur dit en confidence : « Bénissez le Dieu du ciel, célébrez-le devant tous les vivants, parce qu'il vous a comblés de sa miséricorde. En effet, il est bon de tenir cachés les secrets des rois, mais il est glorieux de révéler et de célébrer les oeuvres de Dieu. La prière, avec le jeûne et l'aumône, vaut mieux que des monceaux d'or. Car l'aumône délivre de la mort, elle purifie des péchés, elle fait obtenir la miséricorde et la vie éternelle. Ceux qui commettent le péché et l'iniquité sont leurs propres ennemis. Je vais vous dévoiler la vérité, sans rien vous cacher. Quand tu priais en pleurant, quand tu abandonnais ton repas pour ensevelir les morts, quand tu cachais les morts chez toi pendant le jour, pour les ensevelir la nuit, moi, je présentais ta prière au Seigneur. Et parce que tu étais agréable au Seigneur, il fallait que la tentation te mette à l'épreuve. Mais maintenant, le Seigneur m'a envoyé pour te guérir et pour délivrer Sara, l'épouse de ton fils, de l'emprise du démon. Car je suis l'ange Raphaël, l'un des sept qui se tiennent devant le Seigneur. Il est temps que je retourne auprès de celui qui m'a envoyé. Quant à vous, bénissez Dieu, et racontez toutes ses merveilles. »


Tob. 13,2.7.4.8.

C'est Dieu qui châtie et prend pitié, qui fait descendre aux profondeurs des enfers et retire de la grande perdition : personne n'échappe à sa main.
Et maintenant, considérez ce qu'il a fait pour vous, rendez-lui grâce de toute votre voix ; bénissez le Seigneur de justice, exaltez le Roi des siècles !
là, montrez donc sa grandeur ; exaltez-le, face à tous les vivants.
Et moi, en terre d'exil, je lui rends grâce, je montre sa force et sa grandeur face à un peuple de pécheurs. Revenez, pécheurs, et agissez selon ce qui est juste devant lui ; qui ne le sait : il vous aime et vous fera grâce !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,38-44.

Dans son enseignement, il disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d'autant plus sévèrement condamnés. » Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes. Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Poésie « Vivo sin vivir en mí » (trad. OC, Cerf, 1995, p. 1221)

« Elle a tout donné »


Je vis mais sans vivre en moi ;
Et mon espérance est telle
Que je meurs de ne pas mourir.

Je vis déjà hors de moi
Depuis que je meurs d'amour ;
Car je vis dans le Seigneur
Qui m'a voulue pour lui.
Quand je lui donnai mon coeur,
Il y inscrivit ces mots :
Je meurs de ne pas mourir...

Ah ! qu'elle est triste la vie,
Où l'on ne jouit pas du Seigneur !
Et si l'amour lui-même est doux
La longue attente ne l'est pas ;
Ôte-moi, mon Dieu, cette charge
Plus lourde que l'acier,
Car je meurs de ne pas mourir.

Je vis dans la seule confiance
Que je dois un jour mourir,
Parce que, par la mort, c'est la vie
Que me promet mon espérance.
Mort où l'on gagne la vie,
Ne tarde pas, puisque je t'attends,
Car je meurs de ne pas mourir.

Vois comme l'amour est fort (Ct 8,6);
Ô vie, ne me sois pas à charge !
Regarde ce qui seul demeure :
Pour te gagner, te perdre ! (Lc 9,24)
Qu'elle vienne la douce mort !
Ma mort, qu'elle vienne bien vite,
Car je meurs de ne pas mourir.

Cette vie de là-haut,
Vie qui est la véritable,
‒ Jusqu'à ce que meure cette vie d'ici-bas –
Tant que l'on vit on n'en jouit pas.
Ô mort ! ne te dérobe pas.
Que je vive puisque déjà je meurs,
Car je meurs de ne pas mourir.

Ô vie, que puis-je donner
À mon Dieu qui vit en moi
Si ce n'est de te perdre, toi,
Pour mériter de le goûter !
Je désire en mourant l'obtenir,
Puisque j'ai si grand désir de mon Aimé
Que je meurs de ne pas mourir.




11/06/2009
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