mardi 18 mai 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 7e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St
Eric de Suède, Bse
Blandine Merten (+ 1918), St
Félix de Cantalice (+ 1587), St
Jean Ier (VIème siècle)
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Saint Cyrille d'Alexandrie
:
«
Père, j'ai fait connaître ton nom aux hommes »
Livre des Actes des
Apôtres 20,17-27.
Paul, se hâtant de revenir à Jérusalem après avoir traversé la Grèce, avait
fait escale à Milet. De là il envoya un message à Ephèse pour convoquer les
Anciens de cette Église.
Quand ils furent auprès de lui, il leur adressa la parole : « Vous savez
comment je me suis comporté tout le temps où j'étais avec vous, depuis le jour
de mon arrivée dans ce pays d'Asie.
J'ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes, et au milieu des
épreuves provoquées par les complots des Juifs.
Vous savez que je n'ai rien négligé de ce qui pouvait vous être utile ; au
contraire, j'ai prêché, je vous ai instruits en public ou dans vos maisons.
J'adjurais les Juifs et les païens de se convertir à Dieu et de croire en
notre Seigneur Jésus.
Et maintenant, me voici contraint par l'Esprit de me rendre à Jérusalem, sans
savoir ce que je vais y trouver.
Je sais seulement que l'Esprit Saint, dans chaque ville où je passe, témoigne
que la prison et les épreuves m'attendent.
Mais pour moi la vie ne compte pas, pourvu que je tienne jusqu'au bout de ma
course et que j'achève le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus : rendre
témoignage à la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.
Et maintenant, je sais que vous ne reverrez plus mon visage, vous tous chez
qui je suis passé en proclamant le Royaume.
J'en témoigne donc aujourd'hui devant vous : on ne peut pas me reprocher de
vous avoir menés à votre perte,
car je n'ai rien négligé pour vous annoncer le plan de Dieu tout entier.
Psaume 68(67),10-11.20-21.
Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse, et quand il défaillait,
toi, tu le soutenais.
Sur les lieux où campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour
le pauvre.
Que le Seigneur soit béni ! Jour après jour, ce Dieu nous accorde la victoire.
Le Dieu qui est le nôtre est le Dieu des victoires, et les portes de la mort
sont à Dieu, le Seigneur.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 17,1-11.
Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père,
l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie
éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu,
et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'oeuvre que tu m'avais
confiée.
Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que
j'avais auprès de toi avant le commencement du monde.
J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me
les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé
fidèlement ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues,
ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que
c'était toi qui m'avais envoyé.
Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que
tu m'as donnés : ils sont à toi,
et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et
je trouve ma gloire en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et
moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton
nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Jean, 11, 7; PG 74, 497-499 (trad. Delhougne,
Les Pères commentent)
Le Fils a fait connaître le nom du Père non seulement en le révélant et
en nous donnant un enseignement exact sur sa divinité. Car tout cela était
proclamé avant la venue du Fils, par l'Écriture inspirée. Mais aussi en nous
enseignant non seulement qu'il est vraiment Dieu, mais qu'il est aussi
vraiment Père, et vraiment qualifié ainsi, ayant en lui-même et produisant
hors de lui-même son Fils, co-éternel à sa nature.
Le nom de
Père convient à Dieu plus proprement que le nom de Dieu : celui-ci est un nom
de dignité, celui-là signifie une propriété substantielle. Car qui dit Dieu
dit le Seigneur de l'univers. Mais celui qui nomme le Père précise la
propriété de la personne : il montre que c'est lui qui engendre. Que ce nom de
Père soit plus vrai et plus propre que celui de Dieu, le Fils lui-même nous le
montre par l'emploi qu'il en fait. Il disait parfois, non pas «moi et Dieu»
mais : « Moi et le Père, nous sommes un » (Jn 10,30). Et il disait aussi : «
C'est lui, le Fils, que Dieu le Père a marqué de son empreinte » (Jn
6,27).
Mais quand il a prescrit à ses disciples de baptiser
toutes les nations, il a expressément ordonné que cela se ferait non pas au
nom de Dieu, mais au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit (Mt
28,19).