jeudi 23 juillet 2009
Elle m'a injustement ravi l'âme qui comparaît devant vous (I)
Après la mort de son fils, Sainte Brigitte fut transportée dans un
palais vaste et magnifique. Elle vit Jésus-Christ assis sur son
tribunal et entouré de la cour innombrable des Anges et des Saints.
Près de Lui se tenait sa très-sainte Mère, qui écoutait avec attention
le jugement.
Elle aperçut aux pieds du juge, sous la forme d'un enfant nouveau-né,
l'âme du défunt, tremblante, ne pouvant ni voir ni entendre ce qui se
passait, mais en ayant la perception intime. A la droite du Juge et
près de l'âme se tenait un Ange; le démon était à gauche; mais ni l'un
l'autre ne touchaient l'âme.
Le démon se mit alors à crier: «Écoutez, Juge tout-puissant. J'ai à me
plaindre d'une femme qui est à la fois ma Souveraine et votre Mère, à
laquelle votre amour a donné tout pouvoir sur le ciel et sur la terre,
et sur nous, démons de l'enfer. Elle m'a injustement ravi l'âme qui
comparaît devant vous. Car, en bonne justice, j'avais le droit de m'en
emparer au moment de sa sortie du corps et de l'amener, avec mes
compagnons, devant votre tribunal. Or, ô juste Juge, l'âme n'était pas
sortie pour ainsi dire du corps, que cette femme, votre Mère, s'en est
saisie, l'a couverte de sa puissante protection, et vous l'a présentée.
»
Vie de Sainte Brigitte, tome II ch XXXI
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.