vendredi 21 août 2009
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 20e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St Pie X, pape (+ 1914), Sts Léovigild et Cristobal, martyrs (+ 852)
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Clément d'Alexandrie : Les deux commandements
Livre de Ruth 1,1.3-6.14-16.22.
A l'époque où gouvernaient les Juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléem de Juda émigra avec sa femme Noémi et ses deux fils pour s'établir dans la région de Moab. Cet homme mourut, et Noémi lui survécut avec ses deux fils. Ceux-ci épousèrent deux Moabites ; l'une s'appelait Orpa et l'autre, Ruth. Ils demeurèrent là une dizaine d'années. Ils moururent à leur tour, et Noémi resta privée de ses deux fils et de son mari. Alors, elle se mit en route avec ses belles-filles, pour quitter la région de Moab et retourner chez elle, car elle avait appris que le Seigneur avait visité son peuple et lui donnait du pain. En chemin, Orpa les quitta. Noémi dit à Ruth : « Tu vois, ta belle-soeur est retournée vers son peuple et vers ses dieux. Retourne, toi aussi, et fais comme elle. » Ruth lui répondit : « Ne me force pas à t'abandonner et à m'éloigner de toi, car j'irai où tu iras, et je demeurerai où tu demeureras ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. » Noémi revint donc de la région de Moab avec sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléem au début de la moisson de l'orge.
Psaume 146(145),5-6.7.8-9.10.
Heureux qui s'appuie sur le Dieu de Jacob, qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
lui qui a fait le ciel et la terre et la mer et tout ce qu'ils renferment ! Il garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain ; le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l'étranger. Il soutient la veuve et l'orphelin, il égare les pas du méchant.
D'âge en âge, le Seigneur régnera : ton Dieu, ô Sion, pour toujours !
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,34-40.
Les pharisiens, apprenant qu'il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Homélie « Quel riche peut être sauvé ? » (trad. coll. Icthus, vol. 6, p. 42 rev.)
Lorsqu'on a demandé au Maître quel était le plus grand des commandements, il a répondu : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur et de toute ta force. Il n'est pas de plus grand commandement ». Je le crois, puisqu'il concerne l'être essentiel et premier, Dieu notre Père, par qui tout a été fait, tout demeure, et à qui reviendront tous ceux qui seront sauvés. C'est lui qui nous a aimés le premier, qui nous a fait naître ; il serait sacrilège de penser qu'il existe un être plus ancien et plus sage. Notre reconnaissance est infime comparée à ses immenses bienfaits, mais nous ne pouvons lui en offrir d'autre témoignage, lui qui est parfait et qui n'a besoin de rien. Aimons notre Père de toute notre force et de toute notre ferveur et nous acquerrons l'immortalité. Plus on aime Dieu, plus notre nature se mêle et se confond avec la sienne.
Le deuxième commandement, dit Jésus, ne le cède en rien au premier : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »... Lorsque le docteur de la Loi demande à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » (Lc 10,29), celui-ci ne lui répond pas par la définition juive du prochain -- le parent, le concitoyen, le prosélyte, l'homme qui vit sous la même loi ; mais il raconte l'histoire d'un voyageur qui descendait de Jérusalem à Jéricho. Blessé par des larrons..., cet homme a été soigné par un Samaritain, qui « s'est montré son prochain » (v. 36).
Et qui est davantage mon prochain que le Sauveur ? Qui nous a pris davantage en pitié lorsque les puissances des ténèbres nous avaient abandonnés et blessés de coups ?... Seul Jésus a su guérir nos plaies et extirper les maux enracinés en nos coeurs... C'est pourquoi nous devons l'aimer autant que Dieu. Et aimer le Christ Jésus c'est accomplir sa volonté et garder ses commandements.