vendredi 07 mai 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 5e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St
Augustin Roscelli, prêtre et fondateur (1818-1902)
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Dorothée de Gaza :
Aimer
Dieu et son prochain
Livre des Actes des
Apôtres 15,22-31.
Les Apôtres et les Anciens, décidèrent, avec toute l'Église, de choisir parmi
eux des hommes qu'ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé. C'étaient
des hommes qui avaient de l'autorité parmi les frères: Jude (appelé aussi
Barsabbas) et Sila.
Voici la lettre qu'ils leur confièrent : « Les Apôtres et les Anciens saluent
fraternellement les païens convertis, leurs frères, qui résident à Antioche,
en Syrie et en Cilicie.
Nous avons appris que quelques-uns des nôtres, sans aucun mandat de notre
part, sont allés tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le
désarroi.
Nous avons décidé à l'unanimité de choisir des hommes que nous enverrions chez
vous, avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul
qui ont consacré leur vie à la cause de notre Seigneur Jésus Christ.
Nous vous envoyons donc Jude et Silas, qui vous confirmeront de vive voix ce
qui suit :
L'Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous
d'autres obligations que celles-ci, qui s'imposent :
vous abstenir de manger des aliments offerts aux idoles, du sang, ou de la
viande non saignée, et vous abstenir des unions illégitimes. En évitant tout
cela, vous agirez bien. Courage ! »
Alors on invita les messagers à se mettre en route, et ils se rendirent à
Antioche. Ayant réuni l'assemblée des fidèles, ils communiquèrent la lettre.
A sa lecture, tous se réjouirent de l'encouragement qu'elle apportait.
Psaume 57(56),8-9.10-12.
Mon coeur est prêt, mon Dieu, mon coeur est prêt ! Je veux chanter, jouer des
hymnes !
Éveille-toi, ma gloire ! Éveillez-vous, harpe, cithare, que j'éveille l'aurore
!
Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur, et jouerai mes hymnes en tous
pays.
Ton amour est plus grand que les cieux, ta vérité, plus haute que les nues.
Dieu, lève-toi sur les cieux : que ta gloire domine la terre !
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 15,12-17.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples:
"Mon commandement, le voici: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai
aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire
son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris
de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Dorothée de Gaza (v. 500-?), moine en Palestine
Instructions, VI, 76-78 (trad. SC 92, p. 281-287)
Plus on est uni au prochain, plus on est uni à Dieu. Pour que vous
compreniez le sens de cette parole, je vais vous donner une image tirée des
Pères : Supposez un cercle tracé sur la terre, c'est-à-dire une ligne tirée en
rond avec un compas, et un centre. On appelle précisément centre le milieu du
cercle. Appliquez votre esprit à ce que je vous dis. Imaginez que ce cercle
c'est le monde, le centre Dieu, et les rayons les différentes voies ou
manières de vivre des hommes. Quand les saints, désirant approcher de Dieu,
marchent vers le milieu du cercle, dans la mesure où ils pénètrent à
l'intérieur, ils se rapprochent les uns des autres en même temps que de Dieu.
Plus ils s'approchent de Dieu, plus ils se rapprochent les uns des autres ; et
plus ils se rapprochent les uns des autres, plus ils s'approchent de Dieu.
Et vous comprenez qu'il en est de même en sens inverse, quand
on se détourne de Dieu pour se retirer vers l'extérieur : il est évident alors
que, plus on s'éloigne de Dieu, plus on s'éloigne les uns des autres, et que
plus on s'éloigne les uns des autres, plus on s'éloigne aussi de
Dieu.
Telle est la nature de la charité. Dans la mesure où nous
sommes à l'extérieur et que nous n'aimons pas Dieu, dans la même mesure nous
avons chacun de l'éloignement à l'égard du prochain. Mais si nous aimons Dieu,
autant nous approchons de Dieu par la charité pour lui, autant nous communions
à la charité du prochain ; et autant nous sommes unis au prochain, autant nous
le sommes à Dieu.