jeudi 28 août 2008
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 21e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St Augustin, évêque et docteur de l'Eglise (+ 430)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Macaire : Par la prière, veiller dans l'attente de Dieu
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24,42-51.
Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit : 'Mon maître s'attarde', et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue : il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Macaire (? - 405), moine en Égypte
Homélies spirituelles, n° 33 (trad. Quéré-Jaulmes, coll. Icthus, vol. 11, p. 155 rev)
Il ne faut pour prier ni gestes, ni cris, ni silence, ni agenouillements. Notre prière, à la fois sage et fervente, doit être attente de Dieu, jusqu'à ce que Dieu vienne et visite notre âme par toutes ses voies d'accès, tous ses sentiers, tous ses sens. Trêve de nos silences, de nos gémissements et de nos sanglots : ne cherchons dans la prière que l'étreinte de Dieu.
Dans le travail, n'employons-nous pas tout notre corps à l'effort ? Tous nos membres n'y collaborent-ils pas ? Que notre âme elle aussi se consacre tout entière à sa prière et à l'amour du Seigneur ; qu'elle ne se laisse pas distraire ni tirailler par ses pensées ; qu'elle se fasse pleine attente du Christ. Alors le Christ l'illuminera, il lui enseignera la prière véritable, il lui donnera la supplique pure et spirituelle qui est selon Dieu, l'adoration « en esprit et en vérité » (Jn 4,24).
Celui qui exerce un commerce ne cherche pas simplement à réaliser un gain. Il s'efforce aussi par tous les moyens de le grossir et de l'accroître. Il entreprend de nouveaux voyages et renonce à ceux qui lui semblent sans profit ; il ne part qu'avec l'espérance d'une affaire. Comme lui, sachons conduire notre âme sur les voies les plus diverses et les plus opportunes, et nous acquerrons, ô gain suprême et véritable, ce Dieu qui nous apprend à prier dans la vérité.
Le Seigneur se pose dans une âme fervente, il en fait son trône de gloire, il s'y assied et y demeure.