Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

samedi 03 avril 2010

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68


Le samedi saint - Dimanche de Pâques : Veillée Pascale


L'Eglise fête : Samedi Saint, Vigile Pascale
Saint(s) du jour : St Richard, évêque (1197-1253)

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Une homélie du 5e siècle attribuée à Eusèbe Le Gallican: « Tu fais resplendir cette nuit très sainte par la gloire de la résurrection du Seigneur » (Collecte)


Livre de l'Exode 14,15-31.15,1.

Les fils d’Israël, voyant les Égyptiens lancés à leur poursuite, étaient effrayés. Le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route! Toi, lève ton bâton, étends le bras contre la mer, fends-la en deux, et que les fils d'Israël pénètrent dans la mer à pied sec. Et moi, je vais endurcir le coeur des Égyptiens : ils pénétreront derrière eux dans la mer ; je triompherai, pour ma gloire, de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand j'aurai triomphé, pour ma gloire, de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. » L'ange de Dieu, qui marchait en avant d'Israël, changea de place et se porta à l'arrière. La colonne de nuée quitta l'avant-garde et vint se placer à l'arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d'Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras contre la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d'est, et il mit la mer à sec. Les eaux se fendirent, et les fils d'Israël pénétrèrent dans la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent et pénétrèrent derrière eux - avec tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers - jusqu'au milieu de la mer. Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l'armée des Égyptiens, et il la mit en déroute. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s'écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c'est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras contre la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! » Moïse étendit le bras contre la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s'y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent toute l'armée de Pharaon, ses chars et ses guerriers, qui avaient pénétré dans la mer à la poursuite d'Israël. Il n'en resta pas un seul. Mais les fils d'Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l'Égypte, et Israël vit sur le bord de la mer les cadavres des Égyptiens. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l'Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique au Seigneur.


Ex. 15,2-6.17-18.

Ma force et mon chant, c'est le Seigneur : il est pour moi le salut. Il est mon Dieu, je le célèbre ; j'exalte le Dieu de mon père.
Le Seigneur est le guerrier des combats : son nom est « Le Seigneur ».
Les chars du Pharaon et ses armées il les lance dans la mer. L'élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.
L'abîme les recouvre : ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux.
Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force, ta droite, Seigneur, écrase l'ennemi.
Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne, ton héritage, le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l'habiter, le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains.
où tu régneras pour les siècles des siècles !


Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6,3-11.

Frères, nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que cet être de péché soit réduit à l'impuissance, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus ; sur lui la mort n'a plus aucun pouvoir. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,1-12.

Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n'est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit quand il était encore en Galilée : 'Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite. ' » Alors elles se rappelèrent ses paroles. Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C'étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. Pierre cependant courut au tombeau ; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s'en retourna chez lui, tout étonné de ce qui lui était arrivé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Une homélie du 5e siècle attribuée à Eusèbe Le Gallican
Homélie 12 A ; CCL 101, 145 (trad. Solesmes, Lectionnaire, vol. 3, p. 21 rev.)

« Tu fais resplendir cette nuit très sainte par la gloire de la résurrection du Seigneur » (Collecte)


      « Ciel, exulte ! Et toi, terre, réjouis-toi ! » (cf Ps 95,11) Ce jour a resplendi pour nous de l'éclat du tombeau, plus qu'il n'a brillé des rayons du soleil. Que les enfers acclament, car ils ont désormais une issue ; qu'ils se réjouissent, car c'est pour eux le jour de la visite ; qu'ils exultent, car ils ont vu, après des siècles et des siècles, une lumière qu'ils ne connaissaient pas, et dans l'obscurité de leur nuit profonde ils ont enfin respiré ! O belle lumière que l'on a vue poindre du sommet du ciel blanchissant..., tu as revêtu de ta clarté soudaine « ceux qui étaient assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort » (Lc 1,79). Car, à la descente du Christ, l'éternelle nuit des enfers a resplendi aussitôt et les cris des affligés ont cessé ; les liens des condamnés se sont rompus et sont tombés ; les esprits malfaisants ont été saisis de stupeur, comme frappés d'un coup de tonnerre...

      Dès que le Christ descend, les sombres portiers, aveugles dans leur noir silence et courbant le dos sous la crainte, murmurent entre eux : « Qui est ce redoutable, éblouissant de blancheur ? Jamais notre enfer n'en a reçu de pareil ; jamais le monde n'en a rejeté de pareil dans notre gouffre... S'il était coupable, il n'aurait pas cette audace. Si quelque délit le noircissait, il ne pourrait jamais dissiper nos ténèbres par son éclat. Mais s'il est Dieu, que fait-il au tombeau ? S'il est homme, comment ose-t-il ? S'il est Dieu, pourquoi vient-il ? S'il est homme, comment délivre-t-il les captifs ?... Oh, cette croix qui déjoue nos plaisirs et qui enfante notre malheur ! Le bois nous avait enrichis et le bois nous ruine. Cette grande puissance, toujours redoutée des peuples, a péri ! »






06/04/2010
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