samedi 14 août 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 19e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Maximilien Kolbe, prêtre et martyr (1884-1941)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Cardinal Joseph Ratzinger
[Pape Benoît XVI]:
« Jésus
plaça un enfant à côté de lui et leur dit : ' Celui qui accueille en mon nom
cet enfant, c'est moi qu'il accueille ' » (Lc 9,48)
Livre d'Ezéchiel
18,1-10.13.30-32.
La parole du Seigneur me fut adressée :
« Qu'avez-vous donc, dans le pays d'Israël, à répéter ce proverbe : 'Ce
sont les pères qui ont mangé du raisin vert, ce sont les fils qui ont les
dents agacées' ?
Aussi vrai que je suis vivant - déclare le Seigneur Dieu - vous n'aurez plus à
répéter ce proverbe en Israël.
En effet, toutes les vies m'appartiennent, la vie du père aussi bien que celle
du fils, elles m'appartiennent. Celui qui a péché, c'est lui qui mourra.
L'homme qui est juste, qui observe le droit et la justice,
qui ne va pas aux festins sur les montagnes, ne lève pas les yeux vers les
idoles de la maison d'Israël, ne déshonore pas la femme de son prochain, ne
s'approche pas d'une femme quand elle est impure ;
l'homme qui n'opprime personne, qui restitue ce qu'on lui a laissé en gage, ne
commet pas de fraude, donne son pain à celui qui a faim et un vêtement à celui
qui est nu ;
l'homme qui ne prête pas avec usure, ne réclame pas d'intérêts, détourne sa
main du mal, qui tranche équitablement entre deux adversaires,
suit mes lois et mes préceptes pour se conduire avec droiture : un tel homme
est vraiment juste, il vivra, déclare le Seigneur.
Mais si cet homme a un fils violent et sanguinaire, coupable d'une de ces
fautes,
ce fils-là ne vivra pas, il mourra, et lui seul en sera responsable.
C'est pourquoi - déclare le Seigneur - je vous jugerai chacun selon votre
conduite, maison d'Israël. Revenez à moi, détournez-vous de vos péchés, et
vous ne risquerez plus de tomber dans le mal.
Rejetez tous vos péchés, faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau.
Pourquoi vouloir mourir, maison d'Israël ?
Je ne prends plaisir à la mort de personne, déclare le Seigneur :
convertissez-vous et vivez. »
Psaume 51(50),12-13.14-15.18-19.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi
mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d'être sauvé ; que l'esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j'enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les
égarés.
Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas, tu n'acceptes pas d'holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ; tu ne repousses
pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,13-15.
On présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant.
Mais les disciples les écartaient vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir
à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p.79)
Il faut nous rappeler que l'attribut essentiel de Jésus, celui qui
exprime sa dignité, est celui de « Fils »... L'orientation de sa vie, le motif
originaire et l'objectif qui l'ont modelée, s'expriment en un seul mot :
« Abba, Père bien-aimé ». Jésus savait qu'il n'était jamais seul et, jusqu'au
dernier cri sur la croix, il a obéi à celui qu'il appelait Père, en se tendant
entièrement vers lui. Cela seul permet d'expliquer qu'il ait refusé finalement
de s'appeler roi, ou seigneur, ou de s'attribuer quelque autre titre de
pouvoir, mais qu'il ait eu recours à un terme que nous pourrions aussi
traduire par « petit enfant ».
On peut donc dire ce qui suit : si, dans la prédication de Jésus,
l'enfance tient une place tellement extraordinaire, c'est parce qu'elle
correspond le plus profondément à son mystère le plus personnel, à sa
filiation. Sa dignité la plus haute, celle qui renvoie à sa divinité, ne
consiste finalement pas en un pouvoir dont il aurait disposé ; elle se fonde
sur son être orienté vers l'autre : Dieu, le Père. L'exégète allemand Joachim
Jeremias dit fort bien qu'être enfant au sens de Jésus signifie apprendre à
dire « Père ».