vendredi 02 juillet 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 13e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Sts
Processus et Martinien, martyrs (Ier siècle), Bx
Pierre de Luxembourg, Cardinal (1369-1387)
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Saint Bède le Vénérable :
A
table avec Jésus
Livre d'Amos
8,4-6.9-12.
Écoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les humbles du pays,
car vous dites : « Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle
passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat
sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ? Nous
allons diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances.
Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d'argent, le pauvre pour une
paire de sandales. Nous vendrons jusqu'aux déchets du froment ! »
Parole du Seigneur Dieu : Quand arrivera mon Jour, je ferai disparaître le
soleil en plein midi, en plein jour, j'obscurcirai la lumière sur la terre.
Je changerai vos fêtes en deuil, tous vos chants en lamentations ; je
vous obligerai tous à mettre un vêtement de pénitence, à vous raser la tête.
Je mettrai ce pays en deuil comme pour un fils unique, et, dans la suite des
jours, il connaîtra l'amertume.
Voici venir des jours, déclare le Seigneur Dieu, où j'enverrai la famine sur
la terre ; ce ne sera pas une faim de pain ni une soif d'eau, mais la
faim et la soif d'entendre les paroles du Seigneur.
On se traînera d'une mer à l'autre, marchant à l'aventure du nord au levant,
pour chercher en tout lieu la parole du Seigneur, mais on ne la trouvera pas.
Psaume
119,2.10.20.30.40.131.
Heureux ceux qui gardent ses exigences, ils le cherchent de tout cœur !
De tout mon cœur, je te cherche ; garde-moi de fuir tes volontés.
Mon âme a brûlé de désir en tout temps pour tes décisions.
J'ai choisi la voie de la fidélité, je m'ajuste à tes décisions.
Vois, j'ai désiré tes préceptes : par ta justice fais-moi vivre.
La bouche grande ouverte, j'aspire, assoiffé de tes volontés.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,9-13.
Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son
bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit :
« Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de
pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi
votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien
portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que
je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes,
mais les pécheurs. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélies sur les Évangiles, I, 21 ; CCL 122, 149-151 (trad. Orval rev.)
« Comme Jésus était à table dans la maison, de nombreux publicains et
pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. » Essayons de
comprendre plus profondément l'événement relaté ici. Matthieu n'a pas
seulement offert au Seigneur un repas matériel dans sa demeure terrestre,
mais, par sa foi et son amour, il lui a bien davantage préparé un festin dans
la maison de son cœur, comme en témoigne celui qui a dit : « Je me tiens à la
porte et je frappe : si quelqu'un écoute ma voix et m'ouvre, j'entrerai chez
lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (Ap 3,20).
Oui, le Seigneur se tient à la porte et il frappe lorsqu'il
rend notre cœur attentif à sa volonté, soit par la parole de ceux qui
enseignent, soit par une inspiration intérieure. Nous ouvrons notre porte à
l'appel de sa voix quand nous acceptons librement ses enseignements intérieurs
ou extérieurs et quand, ayant compris ce que nous devons faire, nous
l'accomplissons. Et il entre pour manger, lui avec nous et nous avec lui,
parce qu'il habite dans le cœur de ses amis, par la grâce de son amour, pour
les nourrir lui-même sans cesse par la lumière de sa présence. Ainsi ils font
monter progressivement leurs désirs, et lui-même se nourrit de leur zèle pour
le ciel comme de la plus délicieuse nourriture.