Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

samedi 24 juillet 2010

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le samedi de la 16e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : St Charbel Malkhlouf, ermite († 1898),  Ste Christine, vierge et martyre († c. 300)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Jean Chrysostome : La parabole de l'ivraie


Livre de Jérémie 7,1-11.

Parole du Seigneur adressée à Jérémie : Tu iras te placer à l'entrée du temple du Seigneur, et tu proclameras ceci : « Écoutez la parole du Seigneur, vous tous, gens de Juda, qui entrez par ces portes pour adorer le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur de l'univers, le Dieu d'Israël : Suivez une bonne route, conduisez-vous bien, et je vous laisserai demeurer en ce lieu. Ne vous fiez pas à des paroles trompeuses, comme celles-ci : 'C'est ici le temple du Seigneur, le temple du Seigneur, le temple du Seigneur ! ' Si vous suivez vraiment la bonne route, si vous vous conduisez bien, si vous pratiquez la justice entre vous, si vous n'opprimez pas l'immigré, l'orphelin ni la veuve, si, en ce lieu, vous ne condamnez pas à mort l'innocent, et si vous ne suivez pas des dieux étrangers, en provoquant votre perte, alors je vous laisserai demeurer dans ce lieu, sur la terre que j'ai donnée à vos pères depuis toujours et pour toujours. Mais vous vous fiez à des paroles trompeuses, sans valeur : vous pourriez donc voler, tuer, commettre l'adultère, faire des faux serments, offrir de l'encens au dieu Baal, suivre des dieux étrangers que vous ne connaissez pas, et ensuite venir vous présenter devant moi, dans cette Maison qui porte mon Nom, en vous disant : 'Nous sommes à l'abri' ; et vous pourriez continuer toutes ces abominations ! Cette Maison qui porte mon Nom est-elle donc pour vous une caverne de bandits ? Quant à moi, c'est ainsi que je la vois. » Parole du Seigneur.


Psaume 84,3.4.5-6.8.11.

Mon âme s'épuise à désirer les parvis du Seigneur ; mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !
L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison, et l'hirondelle, un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l'univers, mon Roi et mon Dieu !
Heureux les habitants de ta maison : ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s'ouvrent dans leur cœur !
Ils vont de hauteur en hauteur, ils se présentent devant Dieu à Sion.
Oui, un jour dans tes parvis en vaut plus que mille. J'ai choisi de me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu, plutôt que d'habiter parmi les infidèles.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,24-30.

Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? ' Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? ' Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur Saint Matthieu, 46, 1-2 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 142-143)

La parabole de l'ivraie


      C'est la méthode du diable de mêler toujours à la vérité l'erreur revêtue des apparences et des couleurs de la vérité, de façon à pouvoir séduire facilement ceux qui se laissent tromper. Voilà pourquoi Notre Seigneur ne parle que de l'ivraie, parce que cette plante ressemble au blé. Il indique ensuite comment il s'y prend pour tromper : « pendant que les gens dormaient ». Par où l'on voit le grave danger que courent les chefs, ceux surtout à qui la garde du champ a été confiée ; ce danger, d'ailleurs, ne menace pas seulement les chefs, mais aussi leurs subordonnés. Cela nous montre aussi que l'erreur vient après la vérité... Le Christ nous dit cela pour nous apprendre à ne pas nous endormir..., d'où la nécessité d'une garde vigilante. C'est pourquoi il disait : « Celui qui aura tenu bon jusqu'au bout, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22)...

      Considère maintenant le zèle des serviteurs. Ils veulent arracher l'ivraie immédiatement ; même s'ils manquent de réflexion, cela prouve leur sollicitude pour la semence. Ils ne recherchent qu'une chose, non pas de tirer vengeance de celui qui a semé l'ivraie, mais de sauver la moisson ; voilà pourquoi ils cherchent comment chasser totalement le mal... Que répond alors le Maître ? ... Il les en empêche pour deux raisons : la première, la crainte de nuire au blé ; la seconde, la certitude qu'un châtiment inévitable s'abattra sur ceux qui sont atteints de cette maladie mortelle. Si l'on veut leur punition sans que la moisson en souffre, attendons le moment convenable... Peut-être d'ailleurs qu'une partie de cette ivraie se changera en blé ? Si donc vous l'arrachez maintenant, vous nuirez à la moisson prochaine, en arrachant ceux qui pourront changer et devenir meilleurs.




28/07/2010
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