lundi 20 décembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Férie de l'Avent :
semaine avant Noël (20 déc.)
Saint(s) du jour : St
Dominique de Silos, abbé (+ 1073)
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Bienheureux Guerric d'Igny
:
«
Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici que la jeune femme est
enceinte »
Livre d'Isaïe
7,10-14.
Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au
fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. »
Acaz répondit : « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le
Seigneur à l'épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous
suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous
fatiguiez mon Dieu !
Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la
jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel,
(c'est-à-dire : Dieu-avec-nous).
Psaume 24(23),1-2.3-4.5-6.
Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses
habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles
(et ne dit pas de faux serments).
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta
face !
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée
Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de
David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le
Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que
pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé
grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom
de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de
fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je
suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la
puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui
qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa
vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait :
'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se
passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
Sermon 3 pour l'Annonciation, 2-4 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la
Bible, t. 6, p. 38)
« Le Seigneur s'adressa à Acaz et lui dit : ' Demande pour toi un signe.
' Acaz répondit : ' Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur
à l'épreuve ' » (Is 7,10-12)... Eh bien, ce signe refusé...nous l'accueillons,
nous, avec une foi entière et un respect plein d'amour. Nous reconnaissons que
le Fils conçu par la Vierge est pour nous, « dans les profondeurs » de
l'enfer, signe de pardon et de liberté, et qu'il est pour nous, « dans les
hauteurs des cieux », signe et espérance d'exultation et de gloire... Ce
signe, désormais, le Seigneur l'a élevé, d'abord sur le gibet de la croix,
puis sur son trône royal...
Oui, c'est un signe pour nous que cette mère vierge qui conçoit et
enfante : signe qu'il est Dieu, cet homme conçu et enfanté. Ce Fils qui
accomplit des œuvres divines et endure des souffrances humaines est pour nous
le signe qu'il mènera jusqu'à Dieu ces hommes pour lesquels il est conçu et
enfanté, pour lesquels aussi il souffre.
Et de toutes les infirmités et disgrâces humaines que ce Dieu a daigné
endurer pour nous, la première dans le temps, comme la plus grande dans
l'abaissement, je le crois, a été sans doute que cette Majesté infinie ait
supporté d'être conçue dans le sein d'une femme et d'y être enfermée pendant
neuf mois. Où a-t-elle été jamais si totalement anéantie ? Quand l'a-t-on vue
se dépouiller d'elle-même à ce point ? Durant un si long temps, cette Sagesse
ne dit rien, cette Puissance n'opère rien de visible, cette Majesté cachée ne
se révèle par aucun signe. Sur la croix même, le Christ n'a point paru aussi
faible... Dans le sein, au contraire, il est comme s'il n'était pas ; sa
toute-puissance est inopérante, comme si elle ne pouvait rien ; et le Verbe
éternel s'enfouit sous le silence.