samedi 20 mars 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 4e
semaine de Carême
Saint(s) du jour : St
Joseph BILCZEWSKI, évêque (1860-1923)
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Origène :
«
Personne ne mit la main sur lui »
Livre de Jérémie
11,18-20.
Jérémie disait au Seigneur: "Seigneur, tu m'as averti, et maintenant je sais,
tu m'as fait voir leurs manœuvres.
Moi, j'étais comme un agneau docile qu'on emmène à l'abattoir, et je ne savais
pas ce qu'ils préparaient contre moi. Ils disaient : 'Coupons l'arbre à la
racine, retranchons-le de la terre des vivants, afin qu'on oublie jusqu'à son
nom. '
Seigneur de l'univers, toi qui juges avec justice, qui scrutes les reins et
les coeurs, fais-moi voir la vengeance que tu leur infligeras, car c'est à toi
que je confie ma cause. »
Psaume
7,2-3.9-10.11-12.
Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge ! On me poursuit : sauve-moi, délivre-moi
!
Sinon ils vont m'égorger, tous ces fauves, me déchirer, sans que personne me
délivre.
Seigneur qui arbitres les nations. Juge-moi, Seigneur, sur ma justice : mon
innocence parle pour moi.
Mets fin à la rage des impies, affermis le juste, toi qui scrutes les coeurs
et les reins, Dieu, le juste.
J'aurai mon bouclier auprès de Dieu, le sauveur des coeurs droits.
Dieu juge avec justice ; Dieu menace chaque jour l'homme qui ne se reprend
pas.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 7,40-53.
Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses
paroles, et les uns disaient : "C'est vraiment lui, le grand Prophète!"
D'autres disaient : « C'est lui le Messie ! » Mais d'autres encore demandaient
: « Est-ce que le Messie peut venir de Galilée ?
L'Écriture dit pourtant qu'il doit venir de la descendance de David et de
Bethléem, le village où habitait David ! »
C'est ainsi que la foule se divisa à son sujet.
Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main sur
lui.
Voyant revenir les gardes qu'ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs des
prêtres et les pharisiens leur demandèrent : « Pourquoi ne l'avez-vous pas
ramené ? »
Les gardes répondirent : « Jamais un homme n'a parlé comme cet homme ! »
Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé
égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru
en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment trouver
Jésus ; il leur dit :
« Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l'entendre d'abord
pour savoir ce qu'il a fait ? »
Ils lui répondirent : « Alors, toi aussi, tu es de Galilée ? Cherche bien, et
tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils rentrèrent chacun chez soi.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Traité des principes, livre 2, chap. 6,2 : PG 11, 210-211 (trad. Orval)
Nous rencontrons dans le Christ des traits si humains qu'ils n'ont rien
qui les distingue de notre commune faiblesse à nous mortels, et en même temps
des traits si divins qu'ils ne peuvent convenir qu'à la souveraine et
ineffable nature divine. Devant cela, l'intelligence humaine, trop étroite,
est frappée d'une telle admiration qu'elle ne sait à quoi s'en tenir ni quelle
direction prendre. Sent-elle Dieu dans le Christ, elle le voit pourtant
mourir. Le prend-elle pour un homme, voici qu'il revient d'entre les morts,
avec son butin de victoire, après avoir détruit l'empire de la mort. Aussi
notre contemplation doit-elle s'exercer avec tant de révérence et de crainte
qu'elle considère dans le même Jésus la vérité des deux natures, évitant
d'attribuer à l'ineffable essence divine des choses qui sont indignes d'elle
ou qui ne lui conviennent pas, mais évitant aussi de ne voir dans les
événements de l'histoire que des apparences illusoires.
Vraiment, faire entendre de telles choses à des oreilles humaines, essayer de
les exprimer par des mots dépasse largement nos forces, notre talent et notre
langage. Je pense même que cela dépasse la mesure des apôtres. Bien plus,
l'explication de ce mystère transcende probablement tout l'ordre des
puissances angéliques.