Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

vendredi 07 août 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le vendredi de la 18e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : St Gaétan (Cajetan) de Thienne, fondateur (+ 1547)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Jean de la Croix : « Qui perdra sa vie à cause de moi la gardera »


Livre du Deutéronome 4,32-40.

Interroge les temps anciens qui t'ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l'homme sur la terre : d'un bout du monde à l'autre, est-il arrivé quelque chose d'aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil ? Est-il un peuple qui ait entendu comme toi la voix de Dieu parlant du milieu de la flamme, et qui soit resté en vie ? Est-il un dieu qui ait entrepris de se choisir une nation, de venir la prendre au milieu d'une autre, à travers des épreuves, des signes, des prodiges et des combats, par la force de sa main et la vigueur de son bras, et par des exploits terrifiants - comme tu as vu le Seigneur ton Dieu le faire pour toi en Égypte ? Il t'a été donné de voir tout cela pour que tu saches que le Seigneur est Dieu, et qu'il n'y en a pas d'autre. Du haut du ciel, il t'a fait entendre sa voix pour t'instruire ; sur la terre, il t'a fait voir son feu impressionnant, et tu as entendu ce qu'il te disait du milieu du feu. Parce qu'il a aimé tes pères et qu'il a choisi leur descendance, en personne il t'a fait sortir d'Égypte par sa grande force, pour repousser devant toi des peuples plus nombreux et plus robustes, te faire entrer dans leur pays et te le donner en héritage, comme cela se réalise aujourd'hui. Sache donc aujourd'hui, et médite cela dans ton coeur : le Seigneur est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre, et il n'y en a pas d'autre. Tu garderas tous les jours les commandements et les ordres du Seigneur que je te donne aujourd'hui, afin d'avoir, toi et tes fils, bonheur et longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.


Psaume 77(76),12-13.14-15.16.21.

Je me souviens des exploits du Seigneur, je rappelle ta merveille de jadis ;
je me redis tous tes hauts faits, sur tes exploits je médite.
Dieu, la sainteté est ton chemin ! Quel Dieu est grand comme Dieu ?
Tu es le Dieu qui accomplis la merveille, qui fais connaître chez les peuples ta force :
tu rachetas ton peuple avec puissance, les descendants de Jacob et de Joseph.
Tu as conduit comme un troupeau ton peuple par la main de Moïse et d'Aaron.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,24-28.

Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ? Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'homme venir dans son Règne. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Le Cantique spirituel, 20 (trad. OC, Cerf 1990, p. 452 rev.)

« Qui perdra sa vie à cause de moi la gardera »


      « J'ai voulu me perdre : par là je fus gagnée. »
      Celui qui est embrasé de l'amour de Dieu ne vise pas à autre chose, il ne cherche ni gain ni récompense, il n'aspire qu'à tout perdre et à se perdre lui-même quant à la volonté, pour l'amour de son Dieu. A ses yeux, c'est là le gain véritable. Et de fait, il en est ainsi, selon le mot de saint Paul : « Mourir est un avantage » (Ph 1,21), c'est-à-dire : Ma mort pour le Christ est mon gain ; mourir spirituellement à toutes choses et à moi-même est mon gain. C'est pour ce motif que dans ce vers du poème l'âme se sert de cette expression : « J'ai été gagnée ». En effet, celui qui ne sait pas se perdre ne se gagne pas ; il se perd, suivant cette parole de notre Seigneur dans l'Évangile : « Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra à cause de moi la gagnera ».

      Si nous voulons comprendre ce vers plus spirituellement..., nous dirons ceci : lorsqu'une âme est arrivée, dans le chemin spirituel, à perdre toutes les voies et toutes les façons naturelles de traiter avec Dieu, lorsqu'elle ne le cherche plus par les considérations et par les images, ni par le sentiment, ni par quelque moyen que ce soit dérivé des sens et des choses créées, mais que, dépassant tout cela, laissant toute manière personnelle et tout moyen quel qu'il soit, elle traite avec Dieu et jouit de lui par la foi et par l'amour, on peut dire alors qu'elle a vraiment trouvé Dieu, parce qu'elle a vraiment perdu tout ce qui n'est pas Dieu et s'est vraiment perdue elle-même.




14/08/2009
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