lundi 28 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 8e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Bx
Daniel Brottier, prêtre (1876-1936), St
Romain (+ 463)
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Saint Basile :
«
À ces mots..., il s'en alla tout triste »
Livre de
l'Ecclésiastique 17,24-29.
À ceux qui se repentent, Dieu ouvre le chemin du retour ; il réconforte ceux
qui manquent de persévérance.
Convertis-toi au Seigneur, et renonce à tes péchés ; mets-toi devant lui
pour prier, et diminue tes occasions de chute.
Reviens vers le Très-Haut, et détourne-toi de l'injustice, déteste les actions
abominables.
Personne ne peut célébrer le Très-Haut dans le séjour des morts, puisqu'il n'y
a plus de vivants pour lui rendre gloire.
La louange est enlevée au mort, puisqu'il n'existe plus ; c'est le
vivant, le bien-portant, qui célébrera le Seigneur.
Qu'elle est grande, la miséricorde du Seigneur, qu'il est grand, son pardon
pour ceux qui se convertissent à lui !
Psaume 32(31),1-2.5.6.7.
Heureux l'homme dont la faute est enlevée, et le péché remis !
Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense, dont l'esprit est
sans fraude !
Je t'ai fait connaître ma faute, je n'ai pas caché mes torts. J'ai dit :
« Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés. » Et toi,
tu as enlevé l'offense de ma faute.
Ainsi chacun des tiens te priera aux heures décisives ; même les eaux qui
débordent ne peuvent l'atteindre.
Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ; de chants de
délivrance, tu m'as entouré.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 10,17-27.
Jésus se mettait en route quand un homme accourut vers lui, se mit à genoux et
lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie
éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est
bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas
d'adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de
tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L'homme répondit : « Maître, j'ai observé tous ces commandements
depuis ma jeunesse. »
Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer. Il lui dit :
« Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le
aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et
suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de
grands biens.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples :
« Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer
dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend :
« Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu.
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un
riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est
impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de
l'Église
Homélie 7, sur la richesse ; PG 31, 278 (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 82 rev.)
Le cas du jeune homme riche et de ses semblables me fait songer à celui
d'un voyageur qui, désireux de visiter une ville, vient jusqu'au pied des
murs, trouve là une auberge, y descend et, découragé par les derniers pas qui
lui restent à faire, perd alors le bénéfice des fatigues de son voyage et se
défend de visiter les beautés de la ville. Tels sont ceux qui observent les
commandements, mais se révoltent à l'idée de perdre leurs biens. J'en connais
beaucoup qui jeûnent, prient, font pénitence, et pratiquent très bien toutes
sortes d'œuvres de piété, mais ne versent pas une obole aux pauvres. Que leur
servent les autres vertus ?
Ils n'entreront pas au Royaume des cieux, car « il est plus facile à un
chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le
Royaume des cieux ». Parole claire, et son auteur ne ment pas, mais rares sont
ceux qui se laissent toucher. « Comment vivrons-nous quand nous serons
dépouillés de tout ? s'écrient-ils. Quelle existence mènerons-nous lorsque
tout sera vendu et qu'il n'y aura plus de propriétés ? » Ne me demandez pas
quel dessein profond sous-tend les commandements de Dieu. Celui qui a établi
nos lois sait aussi l'art de concilier l'impossible avec la loi.