samedi 18 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 24e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Joseph de Cupertino (1603-1663), St
Thomas de Villeneuve, évêque (1488-1555)
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Saint Jean-Marie Vianney :
«
Du grain est tombé dans la bonne terre..., et il a porté du fruit au centuple
»
Première lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,35-37.42-49.
L'un de vous peut demander : « Comment les morts
ressuscitent-ils ? avec quelle sorte de corps
reviennent-ils ? » -
Réfléchis donc ! Quand tu sèmes une graine, elle ne peut pas donner vie
sans mourir d'abord ;
et tu ne sèmes pas le corps de la plante qui va pousser, tu sèmes une graine
toute nue : du blé ou autre chose.
Il en sera de même quand les morts ressusciteront. Ce qui est semé dans la
terre est périssable, ce qui ressuscite est impérissable ;
ce qui est semé n'a plus de valeur, ce qui ressuscite est plein de
gloire ; ce qui est semé est faible,
ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce
qui ressuscite est un corps spirituel ; puisqu'il existe un corps humain,
il existe aussi un corps spirituel.
L'Écriture dit : Le premier Adam était un être humain qui avait reçu la
vie ; le dernier Adam - le Christ - est devenu l'être spirituel qui donne
la vie.
Ce qui est apparu d'abord, ce n'est pas l'être spirituel, c'est l'être humain,
et ensuite seulement, le spirituel.
Pétri de terre, le premier homme vient de la terre ; le deuxième homme,
lui, vient du ciel.
Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la
terre ; puisque le Christ est venu du ciel, comme lui les hommes
appartiennent au ciel.
Et de même que nous sommes à l'image de celui qui est pétri de terre, de même
nous serons à l'image de celui qui vient du ciel.
Psaume
56,10.11-12.13-14.
Le jour où j'appellerai, mes ennemis reculeront ; je le sais, Dieu est
pour moi.
Sur Dieu dont j'exalte la parole, le Seigneur dont j'exalte la parole,
sur Dieu, je prends appui : plus rien ne me fait peur ! Que peuvent
sur moi des humains ?
Mon Dieu, je tiendrai ma promesse, je t'offrirai des sacrifices d'action de
grâce ;
car tu m'as délivré de la mort et tu préserves mes pieds de la chute, pour que
je marche à la face de Dieu dans la lumière des vivants.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 8,4-15.
Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait
vers Jésus, il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain
est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du
ciel ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce
qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces
l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du
fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix :
« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères du
royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise
la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans
comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le
démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de
croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la
Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un
moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont
étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la
vie, et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la
Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par
leur persévérance.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Sermon
Si vous me demandez ce que veut dire Jésus Christ par ce semeur qui
sortit de grand matin pour aller répandre sa semence dans son champ, mes
frères, le semeur, c'est le bon Dieu lui-même, qui a commencé à travailler à
notre salut dès le commencement du monde, et cela en nous envoyant ses
prophètes avant la venue du Messie pour nous apprendre ce qu'il fallait pour
être sauvés. Il ne s'est pas contenté d'envoyer ses serviteurs, il est venu
lui-même, il nous a tracé le chemin que nous devions prendre, il est venu nous
annoncer la parole sainte.
Savez-vous ce que c'est qu'une
personne qui n'est pas nourrie de cette parole sainte ?... Elle est semblable
à un malade sans médecin, à un voyageur égaré et sans guide, à un pauvre sans
ressource. Il est tout à fait impossible, mes frères, d'aimer Dieu et de lui
plaire sans être nourri de cette parole divine. Qu'est ce qui peut nous porter
à nous attacher à lui, sinon parce que nous le connaissons ? Et qui nous le
fait connaître avec toutes ses perfections, ses beautés et son amour pour
nous, sinon la parole de Dieu, qui nous apprend tout ce qu'il a fait pour nous
et les biens qu'il nous prépare dans l'autre vie ?