samedi 05 juin 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 9e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St
Boniface, évêque et martyr (+ 754)
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Bienheureuse Teresa de
Calcutta :
«
Ils ont donné de leur superflu, mais elle, de son indigence »
Deuxième lettre de
saint Paul Apôtre à Timothée 4,1-8.
Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les
morts, je te le demande solennellement, au nom de sa manifestation et de son
Règne :
proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais
des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci
d'instruire.
Un temps viendra où l'on ne supportera plus l'enseignement solide ; mais, au
gré de leur caprice, les gens iront chercher une foule de maîtres pour calmer
leur démangeaison d'entendre du nouveau.
Ils refuseront d'entendre la vérité pour se tourner vers des récits
mythologiques.
Mais toi, en toute chose garde ton bon sens, supporte la souffrance, travaille
à l'annonce de l'Évangile, accomplis jusqu'au bout ton ministère.
Car moi, me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu.
Je me suis bien battu, j'ai tenu jusqu'au bout de la course, je suis resté
fidèle.
Je n'ai plus qu'à recevoir la récompense du vainqueur : dans sa justice, le
Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce jour-là, comme à tous ceux
qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire.
Psaume 71(70),8-9.14-15.16-17.22.
Je n'avais que ta louange à la bouche, tout le jour, ta splendeur.
Ne me rejette pas maintenant que j'ai vieilli ; alors que décline ma vigueur,
ne m'abandonne pas.
Et moi qui ne cesse d'espérer, j'ajoute encore à ta louange.
Ma bouche annonce tout le jour tes actes de justice et de salut ; (je n'en
connais pas le nombre).
Je revivrai les exploits du Seigneur en rappelant que ta justice est la seule.
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse, jusqu'à présent, j'ai proclamé tes
merveilles.
Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe pour ta vérité, ô mon Dieu ! Je
jouerai pour toi de ma cithare, Saint d'Israël !
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 12,38-44.
Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent
à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places
publiques,
les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les
dîners.
Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils
seront d'autant plus sévèrement condamnés. »
Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait
la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y
mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes.
Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve
a mis dans le tronc plus que tout le monde.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son
indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs
Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p.95)
Il faut donner ce qui vous coûte quelque chose. Il ne suffit pas de
donner seulement ce dont vous pouvez vous passer mais aussi ce dont vous ne
pouvez ni ne voulez vous passer, des choses auxquelles vous êtes attaché.
Votre don devient alors un sacrifice qui aura du prix aux yeux de Dieu...
C'est ce que j'appelle l'amour en action. Tous les jours, je vois grandir cet
amour, chez des enfants, des hommes et des femmes.
Un jour je
descendais la rue ; un mendiant vint vers moi et me dit: « Mère Teresa, tout
le monde te fait des cadeaux ; moi aussi, je veux te donner quelque chose.
Aujourd'hui, je n'ai reçu que vingt-neuf centimes pour toute la journée et je
veux te les donner. » J'ai réfléchi un moment ; si je prends ces vingt-neuf
centimes (qui ne valent pratiquement rien), il risque de n'avoir rien à manger
ce soir, et si je ne les prends pas, je lui ferai de la peine. Alors j'ai
tendu les mains et j'ai pris l'argent. Jamais sur aucun visage, je n'ai vu
autant de joie que sur celui de cet homme, tellement heureux d'avoir pu faire
un don à Mère Teresa ! C'était un énorme sacrifice pour lui, qui avait mendié
toute la journée au soleil cette somme dérisoire dont on ne pouvait rien
faire. Mais c'était merveilleux aussi, car ces piécettes auxquelles il
renonçait devenaient une fortune, puisqu'elles étaient données avec tant
d'amour.