Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

samedi 05 janvier 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Férie du temps de Noël (5 janv.)


Saint(s) du jour : Saint Edouard (+ 1066),   Sainte Emilienne et Sainte Tarsille (6ème s.),   Saint Siméon Stylite l'Ancien (+ 459)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Augustin : « Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu »


Première lettre de saint Jean 3,11-21.

Voici ce que vous avez entendu annoncer depuis le commencement : il faut nous aimer les uns les autres. Ne soyons pas comme Caïn : il appartenait au Mauvais et il égorgea son frère. Et pourquoi l'a-t-il égorgé ? Parce que ses oeuvres étaient mauvaises : au contraire, celles de son frère étaient justes. Ne soyez pas étonnés, frères, si le monde a de la haine contre vous. Parce que nous aimons nos frères, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie. Celui qui n'aime pas reste dans la mort. Tout homme qui a de la haine contre son frère est un meurtrier, et vous savez qu'un meurtrier n'a jamais la vie éternelle demeurant en lui. Voici à quoi nous avons reconnu l'amour : lui, Jésus, a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s'il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir, comment l'amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ? Mes enfants, nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. En agissant ainsi, nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous aurons le coeur en paix ; notre coeur aurait beau nous accuser, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît toutes choses. Mes bien-aimés, si notre coeur ne nous accuse pas, nous nous tenons avec assurance devant Dieu.


Psaume 100(99),1-2.3.4.5.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l'allégresse, venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : il nous a faits, et nous sommes à lui, nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce, dans sa demeure chanter ses louanges ; rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d'âge en âge.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,43-51.

Jésus avait rencontré ses premiers disciples; le lendemain, il décida de partir pour la Galilée. Il rencontre Philippe, et lui dit : « Suis-moi. » (Philippe était de Bethsaïde, comme André et Pierre.) Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : « Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël répliqua : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et tu verras. » Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. » Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur St Jean, n° 7

« Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu »


      Nathanaël était assis sous un figuier, comme à l'ombre de la mort. Et c'est là où le Seigneur l’a vu, lui dont il est dit : « La lumière s'est levée sur ceux qui étaient assis à l'ombre de la mort » (Is 9,2). Qu’a-t-il donc dit à Nathanaël ? Tu me demandes comment je t’ai connu ? Tu me parles en ce moment, parce que tu as été appelé par Philippe. Mais avant que son apôtre l'appelle, Jésus avait déjà vu qu'il faisait partie de son Eglise. Toi, Eglise chrétienne, véritable fils d’Israël..., toi aussi tu connais maintenant Jésus Christ par les apôtres, comme Nathanaël a connu Jésus Christ par Philippe. Mais sa miséricorde t’a découvert avant que tu aies pu le connaître, lorsque tu étais étendu, accablé sous le poids de tes péchés.

      Est-ce nous, en effet, qui avons cherché Jésus Christ les premiers ? N'est-ce pas lui au contraire qui nous a cherchés le premier ? Est-ce nous, pauvres malades, qui sommes venus au-devant du médecin ? N'est-ce pas plutôt le médecin qui est venu trouver les malades ? Est-ce que la brebis ne s'était pas égarée avant que le pasteur, laissant les quatre-vingt-dix-neuf autres, se soit mis à sa recherche, l'ait trouvée et rapportée plein de joie sur ses épaules ? (Lc 15,4). La pièce d’argent n’était-elle pas perdue avant que la femme allume une lampe et la cherche dans toute sa maison jusqu'à ce qu'elle l'ait trouvée ? (Lc 15,8)… Notre pasteur a retrouvé sa brebis, mais il a commencé par la chercher ; comme cette femme, il a retrouvé sa pièce d’argent, mais seulement après l'avoir cherchée. Nous avons donc été cherchés, et c'est seulement après avoir été trouvés que nous pouvons parler ; loin de nous donc tout sentiment d'orgueil. Nous étions perdus sans retour, si Dieu ne nous avait pas cherchés pour nous retrouver.



05/01/2008
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