vendredi 27 août 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 21e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Monique († 388) - Mémoire, St
Césaire d'Arles (470-543)
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Saint Antoine de Padoue :
« Voici
l'Époux ! »
Première lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,17-25.
D'ailleurs, le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer
l'Évangile, et sans avoir recours à la sagesse du langage humain, ce qui
viderait de son sens la croix du Christ.
Car le langage de la croix est folie pour ceux qui vont vers leur perte, mais
pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu.
L'Écriture dit en effet : La sagesse des sages, je la mènerai à sa perte,
et je rejetterai l'intelligence des intelligents.
Que reste-t-il donc des sages ? Que reste-t-il des scribes ou des
raisonneurs d'ici-bas ? La sagesse du monde, Dieu ne l'a-t-il pas rendue
folle ?
Puisque le monde, avec toute sa sagesse, n'a pas su reconnaître Dieu à travers
les œuvres de la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par
cette folie qu'est la proclamation de l'Évangile.
Alors que les Juifs réclament les signes du Messie, et que le monde grec
recherche une sagesse,
nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour
les peuples païens.
Mais pour ceux que Dieu appelle, qu'ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie est
puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car la folie de Dieu est plus sage que l'homme, et la faiblesse de Dieu est
plus forte que l'homme.
Psaume 33(32),1-2.4-5.10.11.
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! Hommes droits, à vous la
louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix
cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce
qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour.
Le Seigneur a déjoué les plans des nations, anéanti les projets des peuples.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent
d'âge en âge.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,1-13.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette
parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes
filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la
rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en
réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux !
Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et
pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient
prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent :
'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l'Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds.
franciscaines 1944, p. 238)
Entre Dieu et nous régnait une grave discorde. Pour l'apaiser, pour
ramener la bonne entente, il a fallu que le Fils de Dieu épouse notre
nature... Le Père a consenti et a envoyé son Fils. Celui-ci, dans le lit
nuptial de la Bienheureuse Vierge, a uni notre nature à la sienne. Telles ont
été les noces que le Père a fait alors pour son Fils. Le Verbe de Dieu, dit
Jean Damascène, a pris tout ce que Dieu avait mis en notre nature : un corps
et une âme raisonnable. Il a tout pris pour me sauver tout entier par sa
grâce. La Divinité s'est abaissée jusqu'à ce mariage ; la chair ne pouvait
conclure un mariage plus glorieux.
Des noces se célèbrent encore, quand survient la grâce du Saint Esprit,
pour opérer la conversion de l'âme pécheresse. On lit dans le prophète Osée :
« Je reviendrai à ma première épouse ; alors je me trouverai mieux qu'à
présent » (cf 2,9). Et plus loin : « Elle m'appellera : mon époux, et non
plus : mon maître. Et j'enlèverai de sa bouche les noms des idoles... Je ferai
alliance avec eux... » (v. 18-20). L'époux de l'âme c'est le Saint Esprit, par
sa grâce. Quand son inspiration intérieure invite l'âme à la pénitence, tous
les appels des vices sont vains. Le maître qui dominait et ravageait l'âme,
c'est l'orgueil qui veut commander, c'est la gourmandise et la luxure qui
dévorent tout. Leurs noms mêmes sont enlevés de la bouche du pénitent... Quand
la grâce se répand dans l'âme et l'illumine, Dieu fait alliance avec les
pécheurs. Il se réconcilie avec eux... Alors se célèbrent les noces de l'époux
et de l'épouse, dans la paix d'une conscience pure.
Enfin, des noces se célèbrent au jour du jugement, quand viendra
l'Époux, Jésus Christ. « Voici que vient l'Époux, est-il dit ; allez au-devant
de lui. » Alors il prendra avec lui l'Église, son épouse. « Viens, dit saint
Jean dans l'Apocalypse, je te montrerai l'épouse de l'Agneau. Et il me montra
la sainte cité de Jérusalem, descendant du ciel. » (21,9-10)... À présent,
nous ne vivrons dans le ciel que par la foi et par l'espérance ; mais après
peu de temps, l'Église célèbrera ses noces avec son Époux : « Bienheureux ceux
qui ont été appelés au festin des noces de l'Agneau. » (Ap 19,9)